Paul Poiret est sur le marché : la maison peux-t-elle revenir d'entre les morts ?
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Rien n’est plus vendeur que le nom d’une illustre maison de couture même lorsque celle-ci s’est endormie durant plusieurs décennies. Ce n’est pas aux grands groupes de luxe que nous allons apprendre cette nouvelle car ils saventque rien n’est plus difficile, couteux et incertain, que de créer une maison ex-nihilo. Ceux-ci se pencheront donc surement avec curiosité sur l’annonce faite aujourd’hui par la société luxembourgeoise Luvanis SA fondée en 2006 et présidée par Arnaud de Lummen, qui a fait du réveil des belles endormies son fonds de commerce. L’homme d’affaire a décidé de mettre aux enchères l’antique Maison Paul Poiret. Il est déjà à l’origine du renouveau de Vionnet (cédé à l’entrepreneur russe Goga Ashkenazi), de Belber ou encore du malletier Moynat, a décidé de mettre aux enchères l’antique Maison Paul Poiret.
Parmi les questions que se poseront surement les repreneurs, la principale sera surement celle-ci : peut-on faire retrouver toute sa splendeur à une antique maison fondée en 1903, dont la gloire fut certes célébrée dans le monde entier (on surnommait Poiret « King of Fashion” aux Etats-Unis et “Le Magnifique” à Paris). Surtout quand l’écueil – de taille - est le suivant : la maison a fermé ses portes en 1930. Entre une belle endormie qui, comme par exemple la maison Carven, n’a jamais réellement stoppé son activité et une maison qui revient d’entre les morts 80 ans après sa fermeture, il y a une nuance sur laquelle se jouera peut être la destinée futur de ce nom unanimement respecté par le monde de la monde ; l’exemple de la marque de haute couture Schiaparelli est l’exemple même qu’on peut difficilement réveiller ce qui ne respire plus même dans le cas d’une maison qui a un ADN très reconnaissable et qui est encore aujourd’hui une source d’inspiration pour les créateurs contemporains.
La vente aux enchères se fera sur le net
Arnaud de Lummen a chargé la banque d’affaires Savigny Partners LLP de l’assister pour sélectionner les investisseurs appropriés. Détail singulier, les acheteurs intéressés devront enchérir sur le net sur le site dédié à la renaissance de la Arnaud de Lummen explique ainsi ce choix aux New York Times "En choisissant un procédé de vente publique, l'idée est d'attirer un large spectre d'acquéreurs potentiels, et non pas de discuter de l'opportunité avec une liste sélective d'investisseurs." L'examen des premières propositions de vente se terminera le 14 novembre et les enchères seront fermées à partir du 28 novembre. Avec l’espoir d’avoir trouvé un repreneur d’ici la fin de l’année.