Pour Bernard Arnault, le modèle c’est Michael Kors
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Venant du patron tout puissant d’LVMH, le groupe qui vient de s’offrir un record cette semaine en s’installant à la tête du CAC 40 grâce à un chiffre d’affaires qui a dépassé les attentes, l’hommage vaut son pesant d’or. D’autant plus que Michael Kors ne fait même pas partie du groupe de luxe français. Ou pour etre plus précis, n’en fait plus partie puisque LVMH avait acquis un tiers du capital de cette société de mode américaine en 1999 puis avait revendu le tout en 2003.
Quels sont les attributs de Michael Kors qui subjuguent autant Bernard Arnaud ? Sa capitalisation boursière. En effet, la société américaine vaut désormais presque 15 milliards de dollars en bourse pour un chiffre d’affaire, à fin mars 2015, estimé à 4,4 milliards de dollars (contre 1,3 milliard de dollars en 2012). En clair, le tiers du capital qu’a revendu Bernard Arnault en 2003 vaudrait aujourd’hui 5 milliards de dollars.
Si cette réussite inspire autant le magnat français, c’est que les spécialistes s’accordent aujourd’hui pour dire que le prochain coup d’éclat du patron d’LVMH, après la formidable plus value opérée ces derniers mois sur la vente des actions Hermes International est son projet de cotation de Marc Jacobs auquel le formidable parcours boursier de Michael Kors servira de modèle.
Les ventes de Marc Jacobs avoisinaient environ un milliard de dollars
Car la marque de mode créée à New York en 1984 par celui qui fut de 1997 à 2013 le directeur artistique star de l’ensemble des collections Louis Vuitton (16 années durant lesquelles le créateur new-yorkais transforma le maroquinier de luxe en marque de mode de premier plan) est desormais l’une des priorités absolues de LVMH. Et tout sera fait pour faire de la prochaine introduction en bourse de Marc Jacobs International une réussite fracassante.
LVMH en est persuadé, la marque new-yorkaise présente un fort potentiel. En 2013, les ventes de Marc Jacobs avoisinaient environ un milliard de dollars. Le magazine économique Le Revenu note à ce propos que la marque bénéficie plus que jamais d’investissements élevés dans le cadre de sa réorganisation stratégique. Signe qui ne trompe pas, Bernard Arnault (qui avait récemment cédé une partie du capital de la société américaine pour mieux motiver ses dirigeants de en sont actionnaires minoritaires) vient de nommer aux rênes de Marc Jacobs, l’un de ses meilleurs élèments. Il s’agit de Sebastien Suhl. Fin connaisseur des marches asiatiques, le dirigeant avait précédemment fait des prouesses à la tête de Givenchy qu’il avait rejoint en 2012 (une croissance importante du chiffre d’affaires avait été enregistrée quelques mois azprès sa nomination à la tête de la marque) après avoir été impliqué en 2011, avec succès, dans l’introduction de Prada à la bourse de Hong Kong.