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Pulp Fashion Week: quand les pulpeuses veulent populariser la mode XL

By AFP

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Rayures horizontales, soutien-gorge exposé sous le blaser, robes mini dans un défilé "grande taille", il fallait oser. Les organisateurs de la "Pulp Fashion Week", des défilés pour les femmes pulpeuses, l'ont fait. Pour dire qu'on peut être à la fois "ronde", "belle" et "tendance". "On nous dit depuis toujours que les femmes rondes ne peuvent pas être belles et sexy, qu'il faut s'habiller dans les magasins vieillots... que la vraie beauté, c'est la taille 32-34 des magazines, alors que personne dans la rue ne met ça, c'est de la dictature!" s'exclame la fondatrice de la Pulp Fashion Week, Blanche Kazi. "Regardez mes modèles, elles font du 42 au 50 et elles ont toutes une beauté pulpeuse".

Les défilés "grandes tailles": un concept qui a le vent en poupe

Sur le podium des luxueux salons Hoche à Paris vendredi soir, des mannequins girondes ont défilé dans les tenues working girl, cocktail ou couture d'une quinzaine de marques, devant le tout petit monde de la mode "grande taille". Cette présentation était un prélude à la Pulp Fashion Week qui se tiendra les 11 et 12 avril prochains à Paris. Depuis quelques années, les défilés dits "grande taille", démarrant au 42, se multiplient de New York à Rio en passant par Londres, Milan et Paris.

Blanche Kazi a lancé sa Pulp Fashion Week en France en 2013. En moins de deux ans, le milieu a vu émerger trois magazines en ligne, Curvista, Plump et "Ronde and Glamour", aujourd'hui également en version papier, ainsi qu'une myriade de blogueuses inspirées par le populaire "leblogdebigbeauty" de la chroniqueuse télé Stéphanie Zwicky. Women Curves, un concept store de 250 mètres carrés, a vu le jour en septembre à Paris. La comédienne Firmine Richard lance sa propre collection début décembre dans la capitale. L'élargissement du tour de taille des femmes n'est pas étranger à cette mini-vogue au sein de l'industrie de la mode. Les femmes ont pris 6,7 cm en 15 ans, selon l'étude ObEpi-Roche publiée en 2012. Si la moyenne des femmes mettaient du 38 en 1970, aujourd'hui elles s'habillent en 40, d'après l'Union Française des Industries de l'habillement. Les marques l'ont compris, mais à la fois pour des raisons d'image et de coût de production, rares sont celles en France qui osent proposer du "grande taille". C'est pourquoi la mode "GT" reste à part. A part et donc "exclue", se lamentent les fashionistas pulpeuses, qui ont toujours du mal à s'habiller "branché" dans l'Hexagone. Elles font le voyage à Londres ou New York ou bien achètent sur les sites Internet qui proposent des marques étrangères.

La directrice artistique de la Pulp Fashion Week, Lalaa Misaki, a fini par créer ses propres modèles - tendance glamour chic -, vendus par la marque Jiuly. "Quand je vais à New York, je me sens libre, je m'habille comme les autres femmes. A Paris, si je mets du court, si j'expose de la chair, on me regarde d'un air méchant. C'est pas parce que je fais du 46 que je dois porter du ringard!" lance la jeune femme, très présente sur Instagram, Pinterest, Facebook, et autres réseaux sociaux. Pour Blanche Kazi, le statut de capitale de la mode "étrique" finalement les esprits parisiens qui craignent que les "rondes" ne nuisent à l'image de la femme française, mince et élégante. En outre, déplore-t-elle, "les médias rechignent à nous couvrir parce qu'ils craignent l'amalgame entre femme pulpeuse et femme obèse, mais il y a beaucoup de confusion. Une taille 48 peut être en excellente santé. Bien sûr, je dis toujours aux modèles de faire du sport et de prendre soin de leur corps". (AFP)

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