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Se sentir "comme chez soi" dans les vêtements Dior au temps du Covid

By AFP

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Paris - “S’habiller comme chez soi”: dans un premier grand défilé post-confinement à Paris mardi, Dior a aiguisé les sens d’un public masqué en lui proposant un vestiaire protecteur, à l’unisson de l’époque.

En “petit comité” avec 300 invités, soit moins d’un tiers que d’habitude pour les rendez-vous de la maison historique, ce défilé très attendu après des mois de présentations virtuelles a également été retransmis sur la plate-forme Tik Tok pour toucher les millenials.

“C’est une grande émotion, nous vivons un moment très difficile et reprendre les shows est un signe positif que nous pouvons nous adapter à ses difficultés”, a déclaré à l’AFP la directrice artistique de Dior Maria Grazia Chiuri.

Les mannequins en tenues enveloppantes évoquant une soirée pyjama chic ont évolué dans un pavillon aux murs noirs dans le jardin des Tuileries, éclairé par des installations lumineuses, telles les vitraux d’une cathédrale gothique, réalisées par l’artiste italienne Lucia Marcucci. Un chant aigu à capella de l’ensemble Sequenza 9.3. exprimant la douleur des femmes en deuil a accompagné le défilé.

Au temps de la pandémie qui a radicalement changé les modes de vie et les habitudes du corps, il a fallu “remettre en question” le concept de la mode et transformer la silhouette.

Vie privée, tenue intime

“Les gens veulent aujourd’hui se protéger, un aspect que nous n’avons pas pris en compte avant. Nous avons un style de vie beaucoup plus privé et notre rapport aux vêtements sera beaucoup plus personnel et intime”, souligne-t-elle. “On doit se sentir bien dedans, il faut que cela nous donne de l’énergie positive le matin”.

La quintessence de cette réflexion est la transformation de l’iconique veste bar Dior qui souligne la finesse de la taille et la douceur des épaules. C’est un dessin de Christian Dior fait en 1957 d’un “paletot”, veste qu’on portait à la maison qui a guidé la créatrice.

“L’idée était de réaliser une veste dans laquelle on se sentirait bien comme chez soi. On a beaucoup travaillé sur les tissus doux, ou rustiques comme des lins ou de la maille”, explique-t-elle.

Lovée dans des superpositions colorées comme Virginia Woolf ou vêtue d’une chemise blanche comme Susan Sontag: les looks de ces intellectuelles quand elles travaillaient chez elles étaient une autre source d’inspiration.

Zoom en chapeau

Une chemise d’homme se réinvente en tunique ou robe chemise ou se porte sur un short ou un pantalon ample à rayures, évoquant le pyjama-style tout comme des larges manteaux aux motifs cachemire et floraux.

Les tissus chinés de la tradition française et italienne sont mis ensemble avec les ikats indonésiens: “J’aime bien avoir un dialogue entre ces deux mondes si lointains et à la fois si proches”, souligne Maria Grazia Chiuri. Des couleurs nuancées, l’abondance des tie and dye contribuent à cette ambiance feutrée. Des vestes de camouflages amples brodées jouent sur un autre registre de la protection.

Côté chapeau, le chapelier de la maison Stephen Jones a imaginé un serre-tête muni d’une voilette, un “mélange entre les goûts de Maria Grazia” qui aime des choses plus souples, foulards et bandeaux, et l’esprit classique Dior, comme des bob à rayures colorées assortis à des vêtements et des sacs book tote. “Si on peut avoir un joli chapeau comme ça lors d’une prochaine réunion par zoom, cela rendra tout le monde heureux”, assure-t-il à l’AFP. (AFP)

Crédit : Dior, pe21.

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