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Un rapport dénonce le manque de sécurité pour les ouvriers d’H&M au Bangladesh

By Herve Dewintre

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Clean Clothes Campaign est une organisation basée aux Pays Bas. Un collectif véritablement international qui regroupe plusieurs ONG venant de nombreux pays européens et qui, depuis 1989, année de sa création, vise à améliorer les conditions de travail dans l’industrie textile, en informant les consommateurs et en faisant pression sur les entreprises. Via des rapports fort documenté, publiés de manière régulière, cette ONG épingle souvent les sociétés qui, d’après l’organisation, ne respectent pas les droits des travailleurs en usine. Ce fut le cas par exemple, en mars dernier de la marque Hugo Boss, accusée dans un rapport de violer le droit des travailleurs dans les usines de Turquie et de Croatie.

Le géant suédois H&M est la dernière cible en date de Clean Clothes Campaign. Dans un rapport publié cette semaine, l’ONG accuse H&M de ne pas avoir tenu ses promesses concernant le manque de sécurité au Bangladesh, dans les usines qui fabriquent ses vêtements.

Un accord global de bonne conduite, signée par 200 entreprises, concernant la sécurité des bâtiments avait pourtant été signé, après l’effondrement du Rana Plaza , qui a tué 1138 ouvriers du textile, principalement des femmes. « Notre analyse montre que H&M n’a pas respecté ses engagements pour assurer la sécurité des ouvriers du Bangladesh qui fabriquent ses vêtements », note le rapport. »

« H&M sait pourtant quelles rénovations sont nécessaires… »

« Les ouvriers bangladais qui cousent les vêtements H&M travaillent toujours dans des conditions extrêmement dangereuses », déclare Liana Foxvog de l’International Labor Rights Forum. « H&M sait pourtant quelles rénovations sont nécessaires pour que ses usines soient enfin sûres afin que les ouvriers ne risquent plus leur vie et ne s’inquiètent plus à l’idée de devenir les prochaines victimes d’un accident comme le Rana Plaza », ajoute Bob Jeffcott du Maquila Solidarity Network, cité par Le Figaro.

« Nous constatons des progrès dans les usines où nous sommes leader ; nos données de suivi interne montrent que ces usines ont rempli près de 60 pour cent de toutes les améliorations requises à la suite des inspections initiales faites par l'Accord », répond pour sa part H&M dans un communiqué , tout en concédant que certains retards ont été pris dans le processus de réhabilitation des bâtiments. « Certains défis techniques et structurels nécessitent plus de temps que prévu et les technologies nécessaires ne sont pas disponibles au Bangladesh. Des retards sont également dus à la lourde charge de travail portant sur ces questions complexes à laquelle doivent faire face les experts inspecteurs ».

Le géant Suédois défend ses initiatives au Bangladesh : « H&M dispose d'une équipe d’environ 600 personnes au Bangladesh, qui travaillent à plein temps. Nous allons poursuivre notre investissement sur le long terme en soutenant pleinement nos fournisseurs dans l’amélioration et la modernisation de leurs installations de production pour répondre aux normes internationales encore plus sûres et les accompagner dans leurs capacités de gestion, ce qui leur permettra de devenir compétitif de manière durable. »

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