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Ventes aux enchères : 16 120 euros pour une paire de Nike Air Jordan 1

By AFP

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Jordan 1 Retro High Off-White Chicago. Arun Krishnavajjala, Unsplash

Paris - Dimanche, une vente aux enchères de plus de 200 paires de baskets, à Paris, a totalisé quelque 120 000 euros, avec comme record 16 120 euros pour une paire de Nike Air Jordan 1, a-t-on appris auprès de la maison Millon.

Le lot vedette était une paire de Jordan 1 Retro High Off-White, prisée grâce à la signature au marqueur, sur le côté de la semelle, du créateur de ce modèle en cuir blanc Virgil Abloh.

Deuxième paire la plus chère, des Jordan 1 Retro High Dior sont parties pour 9 672 euros.

Les autres baskets ont atteint des montants plus raisonnables, à commencer par des Nike Air Vapormax Black « The 10 » Off-White pour 1 240 euros. La maison Millon, dans un communiqué transmis à l'AFP, s'est félicitée d'un « résultat bien au-delà des attentes », avec 70 pour cent des 207 lots qui ont été vendus, plus de 250 enchérisseurs connectés en ligne et une salle comble.

On retrouvait aussi une autre collaboration, cette fois-ci avec le rappeur Travis Scott. « C'est le premier à avoir intronisé le "swhoosh" (logo Nike) à l'envers », précise l'expert Nicolas Kerkeny. Cette fantaisie, ajoutée à la notoriété de l'artiste, a fait grimpé les chaussures à 1 650 euros prix plancher.

Ailleurs sur les étagères, une paire dépareillée style Sashiko, technique de broderie ancestrale nippone proche du patchwork, côtoie des Nike estampillées Dior, Gaultier ou Yeezy, la ligne de l'excentrique Ye - anciennement Kanye West.

Pour toutes les bourses

Au total 207 paires ont été proposées, « pour toutes les bourses et toutes les tailles ». Si les Jordan High signées à la main par Virgil Abloh étaient estimées à plus de 10 000 euros, les enchères pour le lot le moins onéreux commençaient à 160 euros. Le panel des tailles, du « 35 et demi au 48 » est aussi volontairement large, bien que dominent les pointures moyennes (37 à 43).

Pour Alexandre Millon, le commissaire-priseur, l'enjeu de ces enchères était de « toucher tous les publics », y compris les spécialistes « d'autres disciplines de l'art ». « On part des silex aux sneakers ! », s'amuse-t-il, en remarquant que toutes les générations d'acheteurs s'intéressent aujourd'hui au marché de la basket.

« C'est assez intéressant de faire la comparaison avec les bibliophiles », poursuit-il. Selon lui, amateurs de livres et de chaussures ont le même souci du détail, la même « rigueur » quant à la qualité. La moindre éraflure, le moindre signe d'usure peut faire chuter le prix de vente « de 40 pour cent ». Un élément manquant, une étiquette ou un lacet, signifie également une perte de valeur qui se chiffre en dizaines d'euros.

Cette « passion » du public, le « phénomène de rareté » entretenu par les marques et la célébrité de leurs ambassadeurs ont ainsi transformé la sneaker, au départ simple élément de garde-robe, en « objet de collection, objet de désir ». Face à l'explosion du secteur et à la prolifération des sites de revente, la mission des maisons de vente est désormais de créer une cotation « légitime » et « objective ».« Tous ces prix qui ont besoin d'être incontestables ne peuvent pas être fournis par le dieu-algorithme "StockX" », principale plateforme d'échanges, conclut le commissaire-priseur. (AFP)

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