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15 ans de réclusion requis contre un ex-agent de mannequins jugé pour viols

By AFP

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Legislation. Crédits: Unsplash

Paris - Quinze ans de réclusion ont été requis vendredi à l'encontre d'un ex-agent de mannequins, jugé devant la cour criminelle départementale de Paris pour des viols et agressions sexuelles sur une quinzaine de jeunes filles.

"Vous n'avez pas fait l'amour aux quinze parties civiles. Vous les avez violées", a asséné l'avocat général à Johan Mapaga, 43 ans, qui comparaît libre devant la cour après avoir effectué quatre ans de détention préventive entre juin 2016 et juin 2020.

L'avocat général, Christophe Auger, a demandé un mandat de dépôt contre l'accusé qui demeure "dangereux" et a également réclamé un suivi socio-judiciaire de 10 ans à son encontre ainsi que l'interdiction de se livrer à une activité dans le milieu de la mode.

Même s'il n'y pas de témoins directs des faits qui sont reprochés à l'accusé - "comme c'est quasiment à chaque fois le cas dans des affaires de viols", a fait remarquer l'avocat général -, il existe suffisamment d'éléments pour être convaincu de la culpabilité de l'accusé, a-t-il dit.

Le magistrat a notamment mis en avant "le mode opératoire" identique de l'accusé vis-à-vis de ses victimes, le plus souvent très jeunes, voire mineures, et qui ne se connaissaient pas avant de se porter partie civile.

L'accusé abordait les jeunes filles, dans la rue ou dans un lieu public, parfois à la sortie du collège. Il leur proposait de devenir mannequin en affirmant qu'il se chargerait de les former à ce métier.

Les jeunes filles recrutées par M. Mapaga, un professionnel reconnu dans le milieu de la mode, étaient rapidement coupées de leur famille et se retrouvaient "sous son emprise".

En fait de formation, M. Mapaga imposait aux jeunes filles un régime drastique. Puis venaient les humiliations, un "harcèlement moral" et "des propos rabaissants et humiliants" à leur encontre avant des agressions sexuelles multiples.

L'avocat général a rappelé sans détours les sévices sexuels imposés aux jeunes filles dont des sodomies.

Au cours de l'audience, l'accusé n'a pas nié avoir eu des relations sexuelles avec les parties civiles mais s'est défendu de toute "contrainte" à leur encontre.

"Elles prenaient du plaisir donc il y avait consentement", a-t-il dit.

"Vous avez mis ces jeunes filles, jeunes et vulnérables, dans des situations terribles", lui a indirectement répondu l'avocat général. "Elles devaient se soumettre à vos injonctions. Elles n'étaient consentantes en rien", a insisté l'avocat général.

Le verdict est attendu dans la soirée.(AFP)

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