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L’ex-patron de Versace devient CEO de Roberto Cavalli

By Herve Dewintre

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En mai dernier, Gian Giacomo Ferraris quittait Versace, une griffe qu’il avait largement contribué à redresser depuis son arrivée en 2009, en pleine crise mondiale. Rien ne laissait présager ce départ. Nous avions d’ailleurs rencontré le CEO un mois et demi auparavant en Suisse, pendant la dernière édition de Baselworld. Le patron de la griffe italienne, tout en commentant avec précision les derniers lancements de la marque en matière d’horlogerie, exprimait alors pleinement son enthousiasme de diriger une maison aussi stimulante. Le pdg travaillait à ce moment là activement à une introduction en bourse de Versace prévue pour 2017. Le tout dans le but d’assurer à la société un avenir à long terme, tout en réduisant sa dépendance envers la famille des fondateurs.

Si ce départ avait largement surpris, surtout en Italie, tout le monde s’accordait néanmoins sur l’excellent bilan laissé par M. Ferraris au cours de son passage chez Versace. Le CEO avait réussi à rendre la maison italienne profitable dès 2011 après des années d’errance, aussi bien artistiques que financières. L’an dernier encore, le chiffre d’affaires était en hausse de 17,5 pour cent, soit 645 millions d’euros. Les commentateurs supputaient des rapports dégradés entre Donatella Versace et M.Ferraris pour expliquer ce départ inattendu. Toujours est-il que la maison italienne, qui a du également gérer le départ du directeur artistique de Versus Versace, Anthony Vaccarello, parti chez Yves Saint Laurent maintient ses intentions de s’introduire en bourse aux alentours de 2019.

Activer le plan de relance de Roberto Cavalli.

C’est une autre maison italienne que rejoint donc Gian Giacomo Ferraris. Jeudi après midi, la griffe Roberto Cavalli a annoncé la nomination au poste de CEO de l’ancien patron de Versace qui succède ainsi à Francesco Trapani (président) et à Renato Semerari (CEO) partis tous les deux pour divergences stratégiques. M. Ferraris aura ainsi fait quasiment le tour des grandes griffes italienne : il a notamment travaillé auparavant pour Gucci et Prada mais aussi pour Jil Sander.

Le label florentin compte bien sur son nouveau CEO pour consolider le plan de relance valisé en avril dernier par le fonds Clessidra qui a racheté 80 pour cent de la maison en 2014. A l’époque, Clessidra avait justifié son choix d’acheter Roberto Cavalli par la confiance qu’il éprouvait envers Francesco Trapani : celui ci avait en effet prouvé son talent à la tête de la branche horlogerie de LVMH ainsi que chez Bulgari qu’il avait dirigé trois ans avant la reprise de la maison romaine par LVMH. Renato Semerari avait été quant à lui PDG de Guerlain avant de prendre la présidence de Coty group qui gère la licence des parfums Cavalli.

La mission de M. Ferraris sera de taille puisque le fonds Clessidra compte bien s’inspirer de l’exemple de la maison Valentino, reprise il y a trois ans par le fonds Mayhoola du Qatar, et qui affiche désormais une croissance de 20 pour cent. Des initiatives devraient être menées très rapidement pour développer Cavalli sur le long terme.

crédit photo : Gian Giacomo Ferraris, Roberto Cavalli

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