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Maxime Simoëns explique son nouveau départ

By Aurore Hennion

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People|INTERVIEW

Après sept ans à la tête de sa propre maison de prêt-à-porter féminin, le designer Maxime Simoëns écrit un nouveau chapitre de sa vie de créateur en ouvrant son champ d’expression à la mode masculine.

Pourquoi avoir choisi d’abandonner la femme ? Est-ce temporaire ?

Après avoir fait de la femme pendant 7 ans et avec l'expérience que j'ai eu à travers les trois dernières années, j'ai eu une sorte de lassitude et même de pression que je n'avais plus envie de vivre. L'attraction d'un gros groupe, c'est très intéressant d'un point de vue extérieur, quand on la vit, c'est une autre histoire. Toutefois, j'avais le désir au moins depuis 3-4 ans de faire de l'homme, je trouvais que c'était une bonne manière de me remettre en selle. Dans la femme, j'avais une frustration, c'était de ne pas habiller la femme de tous les jours. A travers la mode masculine, je renoue avec la mode mais je respecte mon ADN.

Vous avez voulu un univers masculin et sportswear. Pourquoi ce choix artistique ?

J’ai souhaité créer une marque qui me corresponde, qui me ressemble. Le sport est un élément essentiel de mon quotidien. Cela permet d’évacuer, de me vider la tête, de penser à autre chose. Le sport est également un élément essentiel de l’homme urbain et contemporain. Avec le stress de la ville, des transports, du travail… Une séance de sport permet de penser à autre chose et surtout, repartir sur de bonnes bases. Le sport véhicule également des valeurs très saines.

Le sportswear, l’avenir de la mode ?

Je ne pense pas que ce soit un avenir, mais plutôt un style de vie. On ne peut pas parler d’effet de mode mais plutôt de lifestyle. Le sport fait partie du intégrante du quotidien de nombres de personnes, il permet un bon équilibre entre la vie professionnelle et personnelle.

Vous parlez de vêtements inspirés de la technologie. C’est-à-dire ?

Le logo de la marque lui-même (le « a » entre les lettres M et X) représente le symbole on/off des produits technologiques, les boutons des chemises, vestes, jeans sont inspirés des boutons de volume des chaînes Hi-Fi. Certains imprimés que j’ai dessinés (les poids sur certaines pièces) s’inspirent également des barres de volume des chaînes Hi-Fi, quand le son augmente. La technologie m’inspire et fait partie intégrante de mon quotidien, c’est pour cette raison que ma marque s’adresse aux hommes contemporains et connectés entre 18 et 40 ans.

Quelles sont vos ambitions avec cette marque ?

L'idée c'est de vendre aux multi-marques bien sûr. Après la première étape, c'est d'ouvrir une boutique pour montrer justement l'univers de la marque, je pense que c'est important. On va peut-être faire aussi une petite preview en vendant 3 ou 4 pièces cet été sur le site, histoire de se lier avec le client.

FashionUnited prêtera attention sur la saison masculine des défilés durant le mois de Juin, en mettant l’accent sur la couverture exclusive et approfondie des fashion weeks pour homme comprenant Milan (Milano Moda Uomo) , Paris (Mode Masculine Paris) ou encore New York (Semaine de la Mode de New York pour homme). Pour plus d'articles sur la mode masculine, cliquez ici.

Pourquoi avoir voulu un « nouveau départ » ?

Après 7 années à créer pour la femme et voir mes créations sur tapis rouge, j’avais envie d’une marque plus accessibles, qui inspire et qui parle aux hommes de ma génération.

J’ai toujours eu envie de créer pour l’homme, de lui apporter une marque dans l’air du temps, qui lui corresponde, qui lui parle. Cette nouvelle marque, M.X est également une thérapie. Je créé des vêtements que j’aimerais porter moi même et trouver dans le commerce. Je ne dis pas que je ne reviendrai jamais à la femme, mais l’homme est une nouvelle expérience, une nouvelle aventure excitante qui me passionne au quotidien.

Votre marque a un côté unisexe même si elle est masculine. Etait-ce un parti pris ?

Non, ce n’est pas un parti pris, ce n’est même pas « souhaité ». Je propose des basics intemporels, toujours à la recherche de la bonne coupe et des matières qualitatives. Mais il est vrai que de nos jours, c’est très commun qu’une femme emprunte la veste, le pantalon ou la chemise de son mari. Le côté unisexe peut alors trouver sa place dans mon vestiaire.

Avec la nouvelle tendance commerciale d’unir l’homme et la femme sur les podiums, ne craigniez vous pas une disparition de la FW homme ?

Je ne pense pas, l’homme est un créneau très intéressant qui prend de plus en plus d’ampleur. Les hommes d’aujourd’hui n’ont plus peur de prendre soin de leur apparence et de chercher le vêtement qui leur convienne. De plus, il existe de nombreuses marques exclusivement masculines. Enfin, les hommes et les femmes n’ont pas les mêmes envies, on ne peut alors proposer la même chose. Ce sont deux marchés différents qui ont chacun leurs spécificités.

Photo M.X

Maxime Simoens
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