Pourquoi le groupe d'habillement Frasers renonce au télétravail
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Londres - Le groupe d'habillement britannique Frasers Group renonce à ce que ses employés travaillent de chez eux le vendredi, l'essai ayant été jugé non concluant, d'après des sources proches du dossier et des informations de presse.
Une source proche du dossier a confirmé à l'AFP que le groupe avait surveillé "attentivement" la production lors de l'essai de télétravail le vendredi, jugé non concluant. "Nous pensons que nous donnons le meilleur de nous-même quand nous travaillons ensemble dans un environnement de bureau", a commenté une porte-parole du groupe jointe par l'AFP.
La presse britannique cite un memo du directeur général David Al-Mudallal, vu par le quotidien tabloïd The Sun, qui évoque "trop d'exemples" de gens non joignables ou dont les profils sur les réseaux sociaux "montrent qu'ils ne considèrent pas le vendredi comme une journée de travail". Frasers Group, fondé par l'homme d'affaires Mike Ashley, comprend les enseignes Sports Direct, House of Fraser, ou Agent provocateur et emploie plus de 25 000 personnes.
Le revirement du groupe d'habillement au sujet du télétravail va à l'encontre de beaucoup d'entreprises au Royaume-Uni, où le temps de travail hybride s'est largement généralisé depuis la pandémie et les confinements. Dans un contexte de faiblesse record du taux de chômage et de pénurie de travailleurs, les employeurs essaient au contraire de choyer un personnel en demande de flexibilité et de meilleures conditions de travail. Un vaste essai de semaine de quatre jours sur des dizaines d'entreprises est actuellement en cours à travers le pays.
Le télétravail ne fait cependant pas l'unanimité : aux États-Unis, le patron de la banque d'investissement Goldman Sachs David Solomon l'avait ainsi qualifié d'"aberration" et celui de sa rivale JPMorgan Chase Jamie Dimon estimait que cela avait un effet négatif sur la productivité. (AFP)