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Trafic d'influence au profit de LVMH: l'ex-patron du renseignement Bernard Squarcini jugé en novembre

By AFP

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Boutique Louis Vuitton. Chengdú, Chine. Credits: Courtesy of Louis Vuitton

Paris - L'ex-patron du renseignement intérieur Bernard Squarcini, soupçonné d'avoir utilisé illégalement ses réseaux pour obtenir des informations confidentielles au profit d'intérêts privés, essentiellement pour le géant du luxe LVMH, sera jugé à Paris en novembre, selon un avis d'audience consulté par l'AFP.

Il sera jugé du 13 au 29 novembre devant le tribunal correctionnel au côté de dix autres personnes, dont un ancien magistrat, un préfet et des anciens grands policiers ou consultants qui auraient, à divers degrés, répondu à des demandes de Bernard Squarcini, aujourd'hui 68 ans.

Surnommé "le Squale", Bernard Squarcini, et ses liens avec le groupe de luxe LVMH, constituent le fil rouge de l'enquête ouverte il y a plus de 10 ans.

Mis en examen dès 2016, avant de voir les poursuites élargies en 2021, l'ancien patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, devenue DGSI) sera jugé pour 11 infractions, dont trafic d'influence passif, détournement de fonds publics par un particulier, compromission du secret de la défense nationale, abus de confiance, faux en écriture publique et complicité et recel de violation du secret professionnel et de l'instruction.

Les juges d'instruction ayant ordonné son renvoi en procès avaient estimé que "l'argument en défense consistant à soutenir que la protection des intérêts purement privés de Bernard Arnault est celle du patrimoine économique (français)", ce qui aurait relevé des missions habituelles de la DCRI, "est une erreur d'analyse manifeste": la DCRI n'aurait pas dû "intervenir dans ce cadre".

En agissant ainsi, M. Squarcini a "nécessairement" causé "un préjudice" à la DCRI et "plus globalement à l'Etat français".

L'enquête s'est concentrée sur quatre volets, dont la tentative d'identification en 2008, par les policiers de la DCRI, de l'auteur d'une tentative de chantage privé "au préjudice de Bernard Arnault et du groupe LVMH" et le rocambolesque "espionnage" de François Ruffin - réalisateur du documentaire sur le groupe de luxe, "Merci patron!" - et de son journal Fakir, entre 2013 et 2016.

Le géant du luxe LVMH n'est plus concerné par la procédure, depuis que le groupe a payé fin 2021 une amende de 10 millions d'euros pour éviter des poursuites pour trafic d'influence.(AFP)

LVMH