• Home
  • Actualite
  • Retail
  • Commerces parisiens : bientôt ouverts 12 dimanches par an ?

Commerces parisiens : bientôt ouverts 12 dimanches par an ?

By Céline Vautard

loading...

Scroll down to read more

Retail

Le Conseil de Paris, qui se tiendra du lundi 7 au mercredi 9 novembre, doit voter pour permettre aux commerces parisiens de pouvoir ouvrir 12 dimanches en 2107. En quoi cela serait-il bénéfique ?

Le débat sur le travail le dimanche réapparait au Conseil de Paris. Alors que la loi dite "Macron" a augmenté le nombre d'ouvertures dominicales possibles en les faisant passer de cinq à douze dimanches par an (depuis février 2015), c’est ce point précis et controversé qui va de nouveau agiter la capitale et les syndicats.

Anne Hidalgo au côté des commerçants

Si la bataille risque encore d’être houleuse, cette fois, elle sera soutenue par la Maire de Paris, Anne Hidalgo, après avoir été contre, a annoncé le 18 octobre dernier « autoriser les commerces parisiens à ouvrir 12 dimanches en 2017 », soit le maximum possible, « pour soutenir les commerces de proximité ». Pour autant, le maire réaffirme son refus de généraliser le phénomène. Pour rappel, jusqu’à présent, il n’y avait que les 12 Zones Touristiques Internationales (ZTI) que comprend la capitale qui pouvaient ouvrir le dimanche et le soir jusque minuit (sous réserve d’un accord d’entreprise). Pourquoi un tel changement ? Tout simplement car à l’approche des Fêtes de fin d’année, moment phare et crucial dans les ventes des commerces, la Mairie souhaite épauler les commerçants proches des ZTI qui souffrent de la concurrence des grandes enseignes ouvertes le dimanche et surtout des fortes baisses du tourisme et de la consommation liées aux attentats qui ont frappé Paris depuis 2015.

Convaincre les majorités

Tout se jouera lors du Conseil de Paris du lundi 7 au mercredi 9 novembre. Mais déjà les réactions ne se font pas attendre. « Nous nous étions mis d'accord pour ne pas dépasser 7 dimanches. Le dimanche doit rester un jour de repos en famille, on va casser du lien social. Les mères de famille sont majoritaires dans le commerce », argumente Nicolas Bonnet, président du groupe communiste au Conseil de Paris. De son côté, Jean-Bernard Bros, Président du groupe Radical de Gauche, Centre et Indépendants au Conseil de Paris Trésorier du Parti Radical de Gauche (PRG) rappelle dans une tribune accordée dans le Huffingtonpost : « Les 12 dimanches sont une revendication ancienne des fédérations commerçantes qui permet, sans autoriser une dérégulation totale, d'offrir des opportunités économiques. Nous ne vivons pas dans un monde fini. Les Parisiens sont dans un temps de vie différent le dimanche et prennent plaisir à flâner et à découvrir leurs commerçants. La fréquentation dominicale des boutiques déjà ouvertes le prouve chaque week-end. Ouvrir davantage les commerces créé de l'activité. En outre, la baisse du tourisme dans la capitale a aussi des répercussions négatives pour les commerçants. Ne nous privons pas d'une opportunité économique pour Paris ».

Le poids des petites entreprises

Reste à rappeler que l’ouverture du dimanche n’est pas une obligation, mais une possibilité laissée à la liberté de chaque commerce. Et ces petites entreprises ne sont pas des moindres dans le paysage commercial parisien. « Les établissements commerciaux employant moins de 10 salariés représentent 92 pour cent du total des établissements parisiens, rappelle Jean-Bernard Bros. Les fédérations commerciales représentent donc en majorité ces petits commerces qui ont besoin, à certaines périodes, d'ouvrir plus largement pour conserver voire augmenter leur clientèle et ce dans l'ensemble des quartiers parisiens ».

Photo : ©BHV Marais

Commerces parisiens
Macron
ouverture du dimanche