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Début des soldes: top ou flop?

By Herve Dewintre

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Retail

Une semaine après le coup d’envoi des soldes d’hiver, les avis divergent quant aux enseignements à en tirer. Seul point commun émanant des premiers constats : le fait que tous les commerçants, que ce soit dans les petits villages (certains en jouaient leur survie) ou les grands magasins, comptaient bien profiter de cette semaine décisive et de son florilège de gros rabais pour rattraper une saison pudiquement qualifiée de « difficile ». Il faut dire que les soldes représentent aujourd’hui 20 pour cent du chiffre annuel des commerçants.

Globalement, les chiffres sembleraient vouloir indiquer que la tendance est positive et les chiffres excellents. Excellents par rapport à l’année dernière, ce qui n’est pas une surprise puisque le mois de janvier 2015 avait été douloureusement affecté par attentats ; mais excellents aussi par rapport aux années précédentes, ce qui est déjà plus inattendu, pour ne pas dire inespéré. On parle de 20 pour cent de plus par rapport à l'an dernier et 5 pour cent par rapport à janvier 2014.

Mais en y regardant de plus près, on constate qu’il s’agit d’ une situation atypique malgré tout car si, au total, 66,2 pour cent des Français ont fait les soldes depuis l’ouverture officielle du mercredi 6 janvier, LSA-Conso indique que les français ont dépensé 138,92 euros en moyenne. Ce chiffre est en baisse de 2,5 points par rapport à 2015. Bref les français ont été plus nombreux à faire les soldes, mais ils ont malgré tout moins dépensés. Les achats concernent les vêtements ni trop chauds, ni trop légers comme les manteaux, les imperméables ou les petites doudounes. 57,3 cent des consommateurs ont obtenu une remise de 30 à 50 pour cent, et 37,4 pour cent une remise supérieure à 50 pour cent.

Les ventes sur internet enregistrent une percée historique

La météo clémente, les stocks importants expliquent-ils ce regain des soldes dans le cœur des français ? Peut-être. L’abandon des soldes flottants y est aussi surement pour quelque chose, même si la prolifération des ventes privées (20,7 pour cent des français avaient déjà acheté à prix réduit ces dernières semaines) contrebalance cet abandon. Ce n’est pas sans raison que Nathalie Damerny, présidente de l'Observatoire Société et Consommation (ObSoCo), affirme dans un entretien au Figaro que «les Français ont aujourd'hui l'embarras du choix pour acheter un produit moins cher ». Ce qui signifie en sous-entendu que les soldes ne sont plus la panacée pour faire de bonnes affaires. Autre élément qui peut expliquer ce regain d’affection pour les soldes : la possibilité de réserver. Cette année, pour la première fois, plus de 70 enseignes ont en effet proposé de réserver, sans les payer en ligne, des articles soldés sur leur site Internet. Nous en reparlerons.

Dans le détail, parmi cette multitude de chiffres la plupart positifs, il faut pointer du doigt le fait que d’une part, le e-commerce, aidé par le développement du support mobile, semble décidément ancré dans l’esprit de chaque consommateur, quelque soit leur tranche d’âge : les ventes sur internet ont en effet enregistré une percée historique (32,3 pour cent des acheteurs du 6 janvier ont fait leurs courses sur le net). D’autre part, les hommes semblent, dans l’habillement, avoir contracté la fièvre acheteuse qui ne touchait jusqu’à maintenant que la gent féminine. Oui, l’homme aime de plus en plus acheter des vêtements. Ce qui explique surement le fait que le Printemps Haussmann va agrandir de manière substantielle son rayon homme dans les prochains mois.

nathalie damerny
ObSoCo
Soldes