En images : Christian Louboutin annonce la réouverture de sa boutique historique
loading...
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Christian Louboutin n’a pas oublié ses origines. Ou plus précisément l’origine de sa Maison fondée en 1991 alors qu’il avait 27 ans. Trente ans après cette fondation, le Mozart de l’escarpin annonce en effet la réouverture de sa boutique historique. Un joli message, destiné aux amoureux de Paris, de la part de cet entrepreneur-artiste qui s’est construit seul avec l’aide de son ami d’enfance Henri Seydoux. Un signal fort également de la part de cet autodidacte iconoclaste qui, cette année, a réussi un suprême tour de force en faisant rentrer en mars dernier la famille Agnelli (propriétaire notamment de Ferrari et de la Juventus de Turin) au capital de son entreprise.
La firme italienne, par le biais de sa holding Exor, a en effet signé un chèque de 541 millions d’euros, pour s’offrir le droit de devenir actionnaire à 24 pour cent de ce superbe fleuron du luxe français- l’une des dernières grandes maisons indépendantes du secteur. Le génie du stiletto, dont la marque éponyme peut se targuer d’une valorisation ayant dépassé les deux milliards d’euros, va ainsi pouvoir entendre son expansion géographique, en Chine notamment. Une expansion déjà considérable : la Maison dispose d’un vaste réseau de distribution avec ses 150 boutiques réparties dans une trentaine de pays.
Deux artistes invités pour donner vie à cet écrin historique
Pour l’instant, alors que la réouverture des commerces dans l’Hexagone a débuté ce jeudi 19 mai, l’heure est à la célébration des premières amours. Tous les Parisiens connaissent en effet cet écrin situé rue Jean-Jacques Rousseau dans le 1er arrondissement, au sein de la galerie Véro-Dodat. Tous les éléments décoratifs chers au designer y trônent en majesté : la moquette rouge, les niches ornementales inspirées de l’architecture de la galerie, un mélange de textures et de couleurs si caractéristiques des collections. Tout a été entièrement repensé en veillant à respecter le souhait du chausseur qui a toujours pensé ses boutiques comme des salons privés.
Pour donner vie à cet écrin historique, Christian Louboutin a invité deux artistes. Le premier, Louis Barthélemy, un artiste et styliste français installé au Caire où il célèbre à travers ses œuvres les savoir-faire séculaires, a réalisé un khayamiya, une pièce textile ronde de deux mètres de diamètre, qui met en scène des personnages de l’Egypte antique aux côtés des souliers iconiques du chausseur. Le deuxième artiste est une proche amie du designer : il s’agit d’Elisabeth Garouste, à qui le mobilier a été confié. Celle qui a déjà décoré plusieurs boutiques Christian Louboutin à travers le monde s’est inspirée de la nature qu’elle a réinterprétée en une jungle de bois et de craie sublimée à la feuille d’or. L’ensemble s’ordonne autour de pièces oniriques créant une atmosphère douce et intrigante, deux adjectifs qui résume bien l’essence de Louboutin.
Crédits photos : Christian Louboutin