Les Galeries Lafayette opèrent une nouvelle mue
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Le changement n’a évidemment pas de secrets pour Les Galeries Lafayette. Le groupe français qui depuis plus de 125 ans a traversé les guerres, les changements de régime, les crises économiques et désormais les crises sanitaires, a même fait de la réinvention sa vocation et son essence. Pourtant l’onde de choc que traverse actuellement la Chaîne de grands magasins se distingue des précédentes par son intensité et sa durée. D’une part, en raison de la désaffection durable des Français pour la mode, d’autre part en raison de la désertion provisoire des clients internationaux, les Galeries Lafayette vont perdre la moitié de leur chiffre d’affaires cette année (soit 1,7 milliard d’euros).
Les pertes d’exploitation seront elles aussi très significatives : le groupe n’en a jamais enregistré de telles depuis vingt-cinq ans. À ces difficultés inédites (que subissent par ailleurs l’ensemble des grands magasins comme le BHV, le Bon Marché ou le Groupe Printemps qui a obtenu un PGE de 150 millions d’euros et va fermer sept boutiques en France) s’ajoute le fait que le retour en France des touristes internationaux devrait être très progressif. Ce qui laisse supposer que le groupe ne retrouvera pas son niveau pré-Covid avant 2024. Pour faire face à cette tempête, le groupe emploie les grands moyens et les mots forts en parlant, non pas de changement à réaliser, mais de « mue » à opérer.
Un laboratoire de plus de 500 mètres carrés dédiés à la mode responsable
Cette mue a pour premier objectif, dans l’attente du retour des touristes internationaux, de reconquérir une clientèle locale qui a changé ses habitudes : ces clients, bien avant la crise sanitaire, consomment moins de vêtements qu’auparavant, parfois pour privilégier les achats liés à l’art de vivre, parfois également par souci éthique et écologique. Ce nouveau paradigme explique la volonté des Galeries Lafayette de placer le développement durable au cœur de sa stratégie. Ce développement durable se matérialise par la mise en place d’un nouvel espace inédit au sein du magasin boulevard Haussmann, dédié à la seconde main et à la mode responsable. Baptisé le (Re)Store Galeries Lafayette, cet espace parisien consacré à la mode circulaire conjuguera vintage, marques responsables et services associés (comme par exemple la possibilité de déposer ses anciens vêtements et de les recycler) : des produits, assure le communiqué, disponibles pour tous les styles et à tous les prix.
Sept acteurs de la seconde main – Monogram, Personal Seller Paris, Relique, Petite Chineuse, CrushON, Culture Vintage – y proposeront une sélection exclusive. Cet espace dévoilera également un florilège de marques – telles que Patine, Salut beauté, Maison Flore, Marianna Ladreyt, Barje, Lila Landeghem - qui ont en commun une approche responsable : upcycling, réutilisation de chutes de tissus, matières naturelles, biologiques ou recyclées, séries courtes.
Une droguerie nouvelle génération s’inscrit également dans cette stratégie en rassemblant une sélection lifestyle inédite, d’articles mode, beauté et déco choisie pour « accompagner une nouvelle façon de consommer au quotidien, en limitant le gaspillage ». La présence, ce mardi matin d’Olivia Grégoire, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l'Économie sociale, solidaire et responsable, à l’ouverture de cet espace de plus de 500 de 500 mètres carrés, atteste l’attention accordée aux Galeries Lafayette à la pérennité de ce mouvement.
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Crédit photo : Les Galeries Lafayette