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Prêt-à-porter féminin : la reprise est en cours !

By Céline Vautard

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Retail

L’année 2017 a amorcé un retour de la consommation à 1,2 pour cent en valeur. Revue de détails des 4 points importants révélés par le dernier bilan économique de la Fédération Française du Prêt A Porter Féminin.

Enfin la sortie du tunnel pour les professionnels de l’habillement féminin ? C’est dans tous les cas ce qu’annonce le Bilan économique 2017 de la Fédération Française du Prêt A Porter Féminin (FFPAPF). « Nous sommes enfin dans un climat positif après 10 années de recul », confirme François-Marie Grau, délégué général de la fédération. Ainsi avec un montant de 12,7 milliards d’euros accordé par les Françaises âgées de 15 ans ou plus à leurs achats de vêtements, le marché enregistre une hausse en valeur de 1,2 pour cent. Soit la première depuis 2008 !

Les dépenses habillement à la hausse

Si les prix moyens d’achat des articles reculent de 1,7 pour cent par rapport à 2016, le nombre de pièces achetées connaît une hausse globale (+2,9 pour cent). Compte tenu de la météo, plusieurs groupes d’articles ont été favorisés comme les petites pièces de dessus légères (+2,3 pour cent avec 160,9 millions de pièces écoulées en 2017, la catégorie le plus importante en volume et en valeur : 2,1 milliard d’euros !), robes (+9,8 pour cent), jupes et tailleurs (+3,2 pour cent), pantalons et shorts (+17,1 pour cent). Plus de pièces mais à des prix moins élevés amènent les dépenses d’habillement à une évolution positive de +1 pour cent par rapport à 2016. « Si il n’y a pas d’éléments défavorables en 2018 (météo ou crack boursier), le contexte restera très favorable et on devrait rester sur un élan positif et voir le marché progresser de 1 ou 2 pour cent sur l’année », note François-Marie Grau. 458 euros, c’est le budget moyen d’une femme âgée de 15 ans ou plus pour ses achats de prêt-à-porter en 2017, en hausse de 0,8 pour cent. En 2017, deux tranches d’âge se démarquent : les 55-64 ans ont été les plus dépensières avec un budget moyen de 585 euros (supérieur de 28 pour cent à la moyenne) ; les 15-24 ans arrivent juste derrière avec un budget moyen de 545 euros (supérieur de 19 pour cent au budget moyen d’une Française).

Les prix barrés à la baisse

Alors qu’une réforme est attendue sur les soldes d’été 2018 afin de faire passer leur durée de 6 à 4 semaines, il semble que leur formule ne fasse plus recette. Ainsi, en 2017, le poids de ceux-ci recule de 2,1 points à 46,6 pour cent en valeur. Au cœur des dépenses d’habillement, ils accusent un recul sensible (-3,2 pour cent) passant sous le seuil des 20 pour cent en 2017 (19,2 pour cent) alors que la part des promos s’est renforcée sur la même période (1,2 point) pour atteindre 27,5 pour cent du marché en valeur en 2017. « Les prix barrés ont atteint un plafond et représentent une pièce de mode sur deux vendues avec un transfert des achats en soldes sur les promotions », souligne François-Marie Grau.

Internet progresse encore

Selon le Baromètre Fevad/CSA-2017, l’habillement et la mode figurent en première place dans le classement des produits et services les plus achetés en ligne. Mieux, la FFPAPF annonce que les achats de prêt-à-porter féminin sur le web progressent de +9,2 pour cent. Soit une part de marché qui atteint les 13 pour cent (+0,9 point en valeur). Pour autant, pour le délégué général de la FFPAPF, il devient de plus en plus difficile de faire la différenciation entre les ventes réalisées chez soi et en boutique. Dans ce sens, les résultats du bilan n'incluent désormais plus les pré-réservations en ligne avec paiement en magasins. « Les marques et enseignes classiques ont bien développé leurs ventes sur le Net face à aux pure players qui accusent une perte de confiance vis à vis des consommateurs. Le cross canal bat son plein et l’interconnexion va dans ce sens », confie François-Marie Grau.

La reprise des exportations

Cerise sur le gâteau, le bilan rapporte un pic d’exportation jamais atteint en 17 ans atteignant 3,2 milliards d’euros (+4,7 pour cent) par rapport à 2016. La France profite de la reprise de la croissance en Europe, qui représente en 2017 54,3 pour cent des exportations en valeur (+7 pour cent). Parmi le top 5 figurent l’Italie (10,5 pour cent), l’Allemagne (9,7 pour cent), le Royaume-Uni (9,6 pour cent), l’Espagne (9,5 pour cent) et la Belgique (7 pour cent). Le Grand Export n’est pas en reste (41,7 pour cent en valeur en 2017). Les Etats-Unis, l’ensemble Chine + Hong-Kong et la Suisse étant les trois premiers clients en valeur de la France hors Union Européenne. Au final, 2018 s’annonce sous les meilleurs auspices. La France bénéficie de l’amélioration de la conjoncture dans la zone euro. L’économie devrait poursuivre sur sa lancée au cours des prochains trimestres (+0,4 pour cent au printemps 2018). La croissance annuelle atteindrait +1,9 pour cent en 2017 et l’acquis pour 2018 serait déjà de 1,7 pour cent à mi-année.

Photos : Pixabay – Tableaux FFPAPF
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François-Marie Grau
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