RougeGorge Lingerie continue son ascension
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Sur un marché très challengé, l’enseigne du groupe Mulliez ne cesse de croître. Nouvelles ouvertures et chiffre d’affaires à la hausse. Comment s’y prend le spécialiste des dessous ?
RougeGorge Lingerie peut faire la fière. Lancée il y a 25 ans, l’enseigne, émanation de Phildar à ses débuts, ex-Cannelle dans les années 90 et rebaptisée ainsi en 2010, a depuis trouvé son positionnement. « Notre ADN est la proximité et le conseil de vente, confie Coralie Debruyne, directrice de la marque depuis un an et demi. Nous créons un vrai lien avec nos clientes et fidélisons beaucoup. Notre NPS (Net Promoter Score, l'un des indicateurs de satisfaction client) atteint des taux record. »
Enseigne numéro 2 en France
La recette de RougeGorge Lingerie ? Celle, qui ne fait pas de communication, a choisi depuis ses débuts de s’implanter principalement en province sur des zones de chalandise inférieures à 200.000 habitants et cartonne ainsi dans des villes comme Dijon. « Nos magasins sont nos meilleurs médias de communication, confirme Coralie Debruyne. Nous en comptons 223 en France et 12 en Belgique et évoluons à un rythme d’environ 20 ouvertures par an quand nous n’opérons pas des travaux de rénovation pour faire évoluer les concepts déjà en place. » Des chiffres qui positionnent aujourd’hui RougeGorge Lingerie en numéro 2 en terme de magasins, juste derrière Etam, et en numéro 3 des chaînes spécialisées en terme de chiffre d’affaires (115 millions d'euros en 2018). D’ailleurs, après La Réunion fin 2018 ou encore Tours (c.c Les Atlantes), Montpellier (c.c Odysseum) ou Vannes en ce début d’année, l’enseigne ouvrira prochainement à Rochefort (3 avril), Montceau (6 avril) et Auray (26 avril). « Aujourd’hui le maillage français est plutôt bien assuré et nous regardons doucement vers l’international, poursuit la directrice de marque. Nous n’avons pas encore de cellule dédiée, aussi l’idée est d’y aller progressivement et de nous professionnaliser pour mieux aborder des destinations lointaines comme le Liban où nous avons des projets. »
Le savoir-faire corsetier
Implantée dans le Nord de la France à Neuville-en-Ferrain (59), RougeGorge Lingerie a, en parallèle de son développement, doublé ses équipes pour suivre son expansion. « Toute l’offre est conçue, dessinée et modélisée en France, nous sommes plus de 600 employés au total, boutiques inclues, dont 100 au siège. Mais notre force réside dans notre équipe produits (35 dédiées à l’offre, 8 au stylisme et 8 au modélisme) qui possède un véritable savoir-faire corsetier », souligne Coralie Debruyne. Ainsi, en magasins, l’amplitude des tailles monte jusqu’au bonnet G, déclinant toute une multitude de formes, le tout à des prix restant accessibles (de 24,90 € le premier prix, jusqu’à 44,90 €). Mais aux côtés des dessous (70 pour cent de l’offre), l’enseigne propose aussi de la lingerie de nuit (14 pour cent de l'offre), du balnéaire avec le même bien-allé et savoir-faire corsetier (12 pour cent), des bas et des collants. « Outre notre patte créative, nous communiquons sur des valeurs d’universalité en nous adressant à toutes les femmes et toutes les morphologies, assure Coralie Debruyne. Sans compter que 95 pour cent des salariés de la marque sont des femmes, Catherine Gallais, la directrice générale incluse. De quoi défendre une idée certaine de la féminité ! »
Photos : ©RougeGorge Lingerie