Salon International de la Lingerie : une édition qualitative
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Malgré un climat social parisien peu favorable aux déplacements professionnels et une industrie de la lingerie aujourd’hui très challengée, l’édition du Salon International de la Lingerie n’a pas connu de baisse de fréquentation trop importante.
Du 18 au 21 janvier, le Salon International de la Lingerie et Interfilière, installés cette saison dans le pavillon 7 aux côtés de Bijorhca et de Who’s Next, n’ont finalement pas trop souffert des grèves à la surprise générale des organisateurs. « La baisse de fréquentation a été plutôt contenue autour de -5 à -6 pour cent », estime t-on chez Eurovet sans toutefois livrer de chiffres plus complets.
Moins de Français
Si ils ont assuré 34 pour cent du visitorat, les acheteurs et détaillants français étaient d’avis des marques moins présents cette saison. Grèves, économie difficile, beaucoup ont préféré économiser les frais de transport et surtout attendre la visite des marques en boutiques. Résultat, côté lingerie, le Top 10 des pays venus visiter le salon sont : la France, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique et l’Espagne suivis par l’international avec le Royaume-Uni en sixième position, les Etats-Unis, la Russie, les Pays-Bas et la Suisse. Côté Interfilière, ce Top 10 se veut plus tourné vers l’export avec en tête toujours la France suivie par l’Italie, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Espagne, le Japon, la Slovénie, Hong-Kong, les Etats-Unis et la Corée. Pour autant, cette édition 2020 était sous le signe du positivisme, affairée dans un cadre cosy et à taille humaine qui a ravi l’ensemble des professionnels qui ont souligné la qualité des échanges et les bonnes commandes.
L’ère du renouveau
Comme sur Who’s Next, la salon a depuis peu posé de nouveaux jalons éco-responsables. Ainsi, l’édition a permis une mise en lumière d’initiatives qui bousculent les codes stéréotypés de la lingerie. Marques établies, jeunes créateurs mais aussi fabricants, de nombreux acteurs de la filière s’engagent pour proposer une consommation plus consciente et responsable. Pour répondre à ces attentes, Eurovet avait imaginé un espace dédié baptisé O.R.G.A.N.I.C., mais avait aussi limité sa production de déchets dans le cadre du salon notamment en faisant le choix de laisser le pavillon brut, sans moquette dans les allées. Un geste qui permet d’économiser 5 tonnes de pétrole.
Une vision plus solidaire qui était également visible dans le cadre de la communication du salon. Des silhouettes de toute morphologie et de tout âge ont marqué le défilé et les visuels présents sur place. Une tendance inclusive, plus proche des femmes dans leur diversité et leur singularité, témoin d’une nouvelle offre qui se veut le reflet d'une époque qui change.
Une stratégie 2020 tournée vers l'international
En parallèle, Eurovet en a profité pour révéler ses nouveaux projets. Ainsi en 2020, Eurovet Americas lancera les 23 et 24 février, la première édition de Curve Los Angeles. La Côte Ouest et notamment la Cité des anges étant l’un des marchés de la lingerie le plus dynamiques du pays, l’idée est donc d’y accueillir les marques et de soutenir les entreprises locales. « Dans la catégorie lingerie sport, la région de Los Angeles a la plus forte croissance du marché nord-américain, explique Raphael Camp, PDG d’Eurovet Americas. Selon NPD en 2019, la Côte Ouest représentait environ 16 pour cent des ventes en valeur totale des soutiens-gorge sur le marché des Etats-Unis. »
Enfin, l’autre grand lancement se fera en Chine. Dans le cadre d’un partenariat avec les organisateurs de la China Knitting Brands Innovation Design Week (CKIW), actuellement l’un des plus grands salons de la maille en Chine, du 9 au 11 avril 2020 , les deux salons CKIW et Interfilière Shenzhen se tiendront simultanément au nouveau Centre international de convention et d’exposition de Shenzhen. En déplaçant Interfilière Hong Kong vers Shenzhen, Eurovet réalise un pas décisif pour accéder aux développements rapides du marché chinois.
photos : Salon International de la Lingerie