À Hongkong, votre sac griffé sert de monnaie d'échange

Yes Lady Finance, c’est le nom d’une société basée à Hong Kong et à Kowloon. Son activité est d’une lumineuse simplicité : vous avez un sac à main, vous avez un besoin urgent de liquidités ? Pas de problème, vous déposez en gage

votre sac à l’agence et, en échange, celle-ci met à votre disposition un prêt dont le montant peut aller jusqu'à 80 pour cent de la valeur du bien déposé. L'ensemble du processus ne prendra pas plus de cinq minutes. C’est en tout cas ce que précise le site http://yeslady.com

L’équivalent du Mont de Piété ? Tout à fait, sauf qu’à Hong Kong, on ne se rend chez sa « tante » que si l’on possède un sac de luxe, seule monnaie d’échange acceptable qui sera d’ailleurs expertisée sur place par une escouade d’experts chargés de vérifier son authenticité. On ne vérifiera pas votre solvabilité, ni votre bulletin de salaire : une carte d’identité suffira.

Le sac sera laissé en gage jusqu’au remboursement du prêt qui peut aller d’après le Wall Street Journal de quelques centaines d'euros à 20.600 dollars pour un Birkin de chez Hermès. Voir plus dans certains cas car comme le souligne le magazine Forbes, la valeur d'un sac peut augmenter avec le temps. «J'ai tellement de sacs qui dorment chez moi. Cela ne me gêne nullement d'en laisser un en gage», affirme au Wall Street Journal Angel Lam, employée de bureau qui fait partie des 1100 clients réguliers de Yes Lady. Evidemment si le sac n’est pas remboursé ce qui arrive assez souvent, il se dirige illico presto dans les bras d’une agence spécialiste du sac de luxe d’occasion. D’après le Figaro, l'économie du sac à main devrait générer près de 4 milliards de dollars en 2014.