• Home
  • V1
  • Mode
  • Habillement : la crise continue

Habillement : la crise continue

By FashionUnited

loading...

Scroll down to read more

Et de cinq ! Depuis 2008, les ventes d’habillement reculent systématiquement

chaque année et l’année 2013 ne dérogera pas à la règle. D’après Dominique Jacomet, directeur de l'Institut français de la mode (IFM), les ventes d'habillement se sont effondrées plus que prévu en France : 2,1 pour cent en 2012 alors que l’IFM avait d’abord tablé sur 1,8. Aucun signe positif à l’horizon ne donne l’impression que la situation s’arrangera cette année. L’institut estime la baisse à 2 pour cent en 2013.

Il semble que les consommateurs, forcés de réduire leur budget, sacrifie l’habillement en premier lieu. Les Français consacrent, d'année en année, de moins en moins d'argent à leur vestiaire. Ils sont cependant plus indulgents pour la chaussure et les accessoires même si, cette année, la part du budget consacré aux chaussures devrait diminuer aussi.

«Quand on voit que les ventes de mode féminine, les plus touchées par la crise, auront reculé de 3 %, indique François-Marie Grau, délégué général adjoint de l'Union française des industries de l'habillement au Figaro, on se dit que les marques qui ont eu l'idée de se diversifier dans la chaussure et l'accessoire ont misé sur de bons relais de croissance.»

« La situation, en France, qui représente un marché de 31 milliards d'euros, est plus préoccupante que lors de crises précédentes, conclut Évelyne Chaballier, directrice des études économiques et prospectives de l'IFM. Entre 1992 et 1995, la consommation de vêtements avait chuté de 6 % avant de rebondir. Depuis 2008, elle a plongé de plus de 12 %, sans aucune perspective rapide de sursaut.»

Parmi les jokers anti-crise, l’IFM a constaté que le budget vêtements des 15-24 ans résiste beaucoup mieux à la crise que celui de leurs aînés. Ce qui explique qu’ils soient au cœur des stratégies de croissance des enseignes. Attention cependant à la contrepartie, les chaines ont ouvert 18 pour cent de surface de ventes en plus en quatre ans tandis que de nouvelles enseignes étrangères branchées –comme Abercrombie & Fich - ouvraient elles aussi. En augmentant les surfaces, on augmente du même coup le chiffre d’affaire, mais la rentabilité baisse et l’overdose d’offre n’est pas loin.
Dominique Jacomet
Évelyne Chaballier
IFM