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330 entreprises exigent l’obligation d’évaluer leur impact sur la nature

By Julia Garel

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Nate Johnston, Unsplash

Dans la perspective de la Conférence sur la Biodiversité des Nations Unies, (CBD COP15), à Montréal, plus de 330 entreprises demandent aux Chefs d’État l’évaluation de leurs impacts et dépendances à l’égard de la nature. La déclaration a été publiée mercredi par la coalition mondiale Business for Nature.

Kering, H&M Group, L’Oréal, SNCF, Inditex, BNP Paribas, EDF, etc. La liste des entreprises à avoir ajouté leur nom à la nouvelle « déclaration d’affaires de la COP15 » est longue. Ce document demande à rendre obligatoire pour les grandes entreprises et institutions financières l'évaluation et la divulgation des risques et impacts pour la nature. L’objectif : « mettre un terme à l’érosion de la biodiversité et avancer sur la voie de la régénération », indique le communiqué.

Cette requête s’inscrit dans le cadre de l’événement international qu’est la COP15 et qui se tiendra à Montréal du 7 au 19 décembre 2022. Il aura pour but l'adoption d’un cadre mondial de la biodiversité pour les 10 prochaines années. En signant la déclaration, les entreprises participent à une campagne incitant les gouvernements à être « aussi ambitieux que possible », selon les termes de Business for Nature, en matière de biodiversité.

« Cela ne sera pas facile, mais il faut le faire si nous voulons vraiment réaliser la vision 2050 de la Convention sur la diversité biologique, à savoir “ Vivre en harmonie avec la nature ” », lit-on dans la déclaration adressée aux Chefs d’États. 

Divulguer les données pour mieux mettre en œuvre des changements

Selon le CDP, organisme mondial sans but lucratif, la publication d’informations relatives à la nature n'est pas suffisante et les actions volontaires et climatiques non plus. Le rapport titré « Make It Mandatory » accompagnant la déclaration, souligne que ce manque de divulgation représente un risque non quantifié associé à l’érosion de la nature pour les entreprises, institutions financières et les pouvoirs publics. D'autre part, le document explique que la publication de ces données permettrait aux pouvoirs publics de disposer des informations nécessaires pour mettre en œuvre des changements et en suivre les progrès.

Plusieurs entreprises du secteur de la mode se sont jointes au mouvement. Récemment épinglé pour greenwashing par une organisation néerlandaise, le groupe H&M fait par exemple partie des entreprises signataires. À ce titre, Helena Helmersson, PDG de H&M Group, déclare : « En tant qu’entreprise de mode internationale, nous devons prendre la responsabilité en matière de lutte contre l’érosion de la biodiversité pour la régénération de cette dernière, en collaborant avec d’autres pour accélérer le changement ».

La campagne a été réalisée sous l’impulsion de trois organismes : CDP, Business for Nature et Capitals Coalition, une initiative mondiale qui travaille notamment à inclure la valeur du capital naturel et social dans la prise de décision des entreprises, institutions financières et gouvernements.

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