Adidas fait plus que doubler son bénéfice trimestriel
Le fabricant allemand d’articles de sport Adidas AG a connu un démarrage très réussi de son exercice financier 2025. Après avoir publié des indicateurs clés il y a quelques jours, l’entreprise a présenté mardi ses résultats complets, faisant état de fortes hausses de ses ventes et de ses bénéfices.
Entre janvier et mars, le chiffre d’affaires du groupe a atteint 6,15 milliards d’euros, soit une hausse de 12,7 % par rapport au premier trimestre de l’année précédente. Ajusté des effets de change, le chiffre d’affaires a progressé de 13 %.
Des revenus en hausse dans toutes les régions du monde
Cette croissance significative est attribuable à une forte demande pour les produits de la marque principale Adidas, ainsi qu’à des hausses enregistrées dans toutes les régions du marché. En Europe, les ventes ont augmenté de 14,6 % ( plus 14,0 % corrigé des effets de change) pour atteindre 1,99 milliard d’euros. En Amérique latine, elles ont progressé de 13,5 % ( plus 26,2 % corrigé des effets de change) à 698 millions d’euros, tandis que dans les marchés émergents, la hausse a été de 22,3 % ( plus 23,4 % corrigé des effets de change) à 870 millions d’euros.
En Chine, Adidas a également accéléré sa croissance : les ventes y ont augmenté de 14,7 % (corrigé : +12,7 %) pour atteindre 1,03 milliard d’euros. Au Japon et en Corée du Sud, le chiffre d’affaires a progressé de 10,2 % (corrigé : +12,8 %) à 374 millions d’euros.
Adidas améliore fortement son résultat trimestriel
En Amérique du Nord, le chiffre d'affaires a progressé de 5,5 % (plus 2,8 % corrigé des effets de change) à 1,18 milliard d'euros. Adidas a justifié cette augmentation comparativement faible en expliquant que la part du chiffre d'affaires des produits de la marque Yeezy, désormais abandonnée, avait été comparativement élevée au cours du même trimestre de l'année précédente. Ajusté du chiffre d'affaires de Yeezy, les ventes en Amérique du Nord ont augmenté de 13 % à taux de change constants. L'entreprise a réitéré que la vente du stock Yeezy restant avait été arrêtée à la fin de l'année dernière et, par conséquent, plus aucune vente d'articles de cette marque ne serait enregistrée.
Grâce à la croissance des ventes et à une amélioration de la marge brute de 51,2 à 52,1 %, qui, selon l'entreprise, était « principalement due à la baisse des coûts des produits et du fret et à la diminution des rabais », le bénéfice d'exploitation a augmenté de 81,7 % pour atteindre 610 millions d'euros par rapport à la même période de l'année précédente. Le fournisseur d'articles de sport a même pu plus que doubler son bénéfice net attribuable aux actionnaires. Il est passé de 170 millions d'euros à 428 millions d'euros (plus 151,3 %).
L’incertitude sur les droits de douane américains pèse
Le directeur général Bjørn Gulden s’est dit satisfait de ces résultats : « Je suis très fier de ce que notre équipe a accompli au premier trimestre », a-t-il déclaré. « Une croissance à deux chiffres sur tous les marchés et dans tous les canaux de distribution, dans un environnement aussi volatil, démontre la force de notre marque et souligne l’excellent travail de nos collaborateurs. »
Mais il a aussi tenu à tempérer l’enthousiasme : « Dans un monde "normal", avec un tel trimestre, un carnet de commandes solide et un sentiment très favorable autour d’Adidas, nous aurions relevé nos prévisions annuelles tant en matière de chiffre d’affaires que de résultat opérationnel. Mais l’incertitude liée aux droits de douane américains nous en empêche pour l’instant », a-t-il averti.
Les prévisions annuelles restent donc inchangées. Pour 2025, la direction table toujours sur une croissance du chiffre d’affaires ajustée des devises à un chiffre élevé. La marque Adidas, au cœur de l’offre du groupe, devrait enregistrer une croissance à deux chiffres. Le résultat opérationnel est attendu entre 1,7 et 1,8 milliard d’euros.
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