Audemars Piguet pose la première pierre de son nouveau musée
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Alors que le monde de l’horlogerie s’enlise dans la crise, Audemars Piguet affiche une santé quasi insolente. Le secret de ce succes vient-il du fait que la marque est la dernière manufacture de Haute Horlogerie appartenant encore aux familles qui l’ont fondée? Sans doute. Les commandes affluent, le chiffre d'affaires dépasse les 800 millions d'euros et les ventes sont bien ventilées: un tiers seulement des revenus viennent d'Asie, un cinquième d'Amérique du Nord et du Sud. La seule chose qui a diminuée, c'est le délai de livraison des best-sellers. Bref, tous les voyants sont au vert. De quoi donner envie à cette maison familiale d'initier des projets ambitieux à la gloire de la manufacture.
L’un de ces projets concerne la fondation d’un nouveau musée. Un projet fou. Imaginé par l’architecte danois Bjarke Ingels, ce batiment baptisé “nouvelle Maison des Fondateurs” mariera le musée d’origine installé dans la maison historique de la famille Audemars, à une spirale futuriste émergeant des champs, entièrement soutenue par des murs courbes en verre. Le projet lauréat du concours d’architecture pour la construction de ce nouveau musée avait été présenté il y a 3 ans déjà par Audemars Piguet. La complexité architecturale de ce projet avait séduit car elle évoquait immanquablement les grandes complications horlogéres.
Le 30 mars dernier, la pose de la première pierre a eu lieu au Brassus, berceau de la Manufacture niché au cœur de la Vallée de Joux et pierre de voûte de l’histoire d’Audemars Piguet. La cérémonie réunissait Jasmine Audemars, Présidente du Conseil d’Administration d’Audemars Piguet, Olivier Audemars, Vice-Président du Conseil d’Administration et François-Henry Bennahmias, Directeur Général d’Audemars Piguet. Les principaux partenaires du projet – le bureau d’architecture danois BIG (il s’agit d’un groupe d’architectes, de designers et de penseurs basé à Copenhague et New York : ils sont spécialisés dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme, de la recherche et du développement), le muséographe allemand Atelier Brückner (les expositions crées par cet atelier qui a déjà reçu 200 prix sont célèbres) et l’architecte suisse CCHE (un acteur important de la région lémanique depuis une centaine d’année) – ainsi que les autorités de la Vallée de Joux et du Canton de Vaud étaient également présents.
« Un projet marquant pour Audemars Piguet et pour la vallée de Joux »
Lors de la cérémonie, Sébastian Vivas, Directeur du Musée, a résumé à grand traits ce projet unique qui combine respect des origines et ouverture sur le monde, transmission des traditions et liberté d’imagination. Pendant ce temps, deux horlogers avaient pour mission de placer un à un les 333 composants nécessaires à la construction d’une montre Royal Oak dans une boîte étanche, avant de la sceller et de l’ensevelir sous les fondations du futur bâtiment à destination des générations futures.
Prochaine étape : la pose des murs en verre courbe dont le poids unitaire dépasse les 2 tonnes, qui devrait avoir lieu avant l’hiver prochain. L’année 2018 sera quant à elle consacrée aux aménagements intérieurs et à la restauration du bâtiment historique dans lequel se trouve le musée actuel.
« Ce projet est loin d’être simple, indique Jasmine Audemars, mais il sera définitivement marquant, non seulement pour Audemars Piguet mais aussi pour la vallée de Joux. Nous sommes à la fois une entreprise internationale et locale, nous remercions donc tous nos partenaires et nos voisins pour leur soutien et surtout leur goût pour les projets d’avant-garde ! »
Crédit photo: Audemars Piguet