Avenir de l'enseigne de chaussures San Marina : décision le 20 février
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Marseille - La décision concernant l'avenir de San Marina, enseigne de chaussures en redressement judiciaire qui emploie plus de 600 salariés en France, sera rendue le 20 février, a indiqué vendredi l'entreprise, dont le siège se trouve à Géménos (Bouches-du-Rhône).
Au terme de "l'audience d'examen des offres améliorées en plan de cession concernant la société San Marina", qui s'est tenue ce vendredi au tribunal de commerce de Marseille, ce dernier "a décidé de renvoyer sa décision en délibéré, comme c'est le cas classiquement, et a fixé la date du délibéré au lundi 20 février prochain", a précisé la société dans un communiqué. D'ici là, la période d'observation du redressement judiciaire se poursuit et, dans ce cadre, l'activité de San Marina et de ses magasins continue comme à l'accoutumé, ajoute le communiqué.
L'espoir d'une reprise du groupe, qui a notamment souffert de la crise sanitaire liée au Covid-19, s'est encore éloigné lundi après que ses deux actionnaires ont abandonné leur offre, faute des financements suffisants. Stéphane Collaert, qui avait racheté l'enseigne à Vivarte début 2020, et Laurent Portella envisageaient de reprendre un peu moins du tiers des 163 magasins que compte San Marina, en cédant leur part majoritaire pour attirer d'autres investisseurs, notamment des fournisseurs de l'enseigne, mais sans y parvenir.
Concernant la dizaine d'offres de reprise qui ont été présentées vendredi, "tous s'accordent à dire, entre administrateurs judiciaires et salariés, qu'elles sont irrecevables" car elles ne permettent pas de "sauver l'emploi" des quelque 650 salariés du groupe, a réagi auprès de l'AFP Helmi Farhat, secrétaire du Comité social d'entreprise (CSE).
En conséquence, "on n'a pas envie de donner un avis favorable" à ces offres - dont notamment une du groupe de lingerie Valege et une autre de l'opticien en ligne Nooz Optics -, qui ne portent que sur un nombre très restreint de magasins et d'employés de San Marina, a ajouté le représentant CGT des salariés.
En septembre, le tribunal de commerce avait ouvert une procédure de redressement judiciaire en fixant au 22 mars 2023 la fin de la période d'observation. (AFP)