Baromètre du jour : +1,31 % pour LVMH à la mi-séance - l'effet « Chine » relance la confiance du luxe français et segmente le marché de l'habillement
Le secteur de la Mode et du Textile français se battrait-il en duel ? Tandis que le segment du Luxe capte la confiance des investisseurs internationaux, le marché plus large de l'habillement fait face à des signaux émis sur ses fondamentaux.
Le signal des marchés financiers
Le Baromètre du Jour est tiré de la performance boursière des poids lourds de la mode française. À la mi-séance, l'action du géant LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton (MC) affiche une progression notable de +1,31 %, s'établissant à 634,30 euros.
Ce rebond est interprété comme une anticipation du marché sur un possible retour en force ou des mesures de soutien sur le marché chinois. LVMH bénéficie de cette forte exposition asiatique, récompensant sa résilience.
Cette performance contraste cependant avec d'autres acteurs majeurs. Hermès (RMS) recule de -0,98 % et Kering (KER) affiche -0,41 %. Cette segmentation souligne que la prime va aux entreprises les plus massives, capables de délivrer une croissance constante, même face à l'incertitude macro-économique.
La tension sur le retail classique
Cette dynamique positive en Bourse masque la tension persistante sur le commerce d'habillement de détail en France.
Les derniers chiffres confirment une baisse de la fréquentation des points de vente physiques de -6,5 % en septembre 2025 et une quasi-stabilité des ventes en ligne, à +0,2 % sur l'année cumulée à fin septembre. Ces données, selon l'Alliance du Commerce, signalent la fin de la croissance facile post-pandémie et renforcent l'impératif de la rentabilité ciblée. Le recul du trafic physique oblige les enseignes à transformer le magasin en un lieu de service ultra-qualitatif pour maximiser les paniers moyens.
Veille législative : Le risque coût
Le secteur reste dominé par le sujet réglementaire, à savoir la proposition de loi anti-fast fashion.
La pression s'intensifie, notamment après les alertes lancées par la Commission européenne en octobre 2025 concernant la compatibilité juridique de certaines mesures françaises.
L'impact financier du futur système de bonus-malus sur l'éco-contribution est au cœur des préoccupations. Le plafond de 10 euros par article (prévu d'ici 2030) forcera les acteurs du mass market à une transformation radicale des process pour maintenir leur marge. La régulation est désormais un facteur de coût direct pour 2026.
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