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Bergère de France, dernière filature de laine en France, en cessation de paiement

By AFP

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La dernière filature de laine en France, Bergère de France, qui emploie 300 personnes dans la Meuse, s'est déclarée mercredi en cessation de paiement et a demandé sa mise en redressement judiciaire devant le tribunal de commerce de Bar-le-Duc, a-t-on appris de source syndicale. "Cela fait plusieurs années que nous allons très mal, le fil à tricoter est en baisse. Cette annonce n'est pas vraiment une surprise", a expliqué à l'AFP une syndicaliste CGT, qui a souhaité rester anonyme, à l'issue d'un comité d'entreprise extraordinaire au cours duquel la direction a annoncé avoir déposé le bilan. Bergère de France a accusé en 2014 un déficit de 1,9 million d'euros pour un chiffre d'affaires de 32 millions d'euros, et prévoit pour 2015 des pertes de 1,7 million d'euros pour un chiffre d'affaires revu à la baisse, à hauteur de 30 millions d'euros, a précisé cette même source.

L'entreprise, premier employeur du département, emploie 300 salariés

L'entreprise fabrique du fil à tricoter depuis près de 70 ans, qu'elle vend principalement par correspondance via Internet et des catalogues, et compte encore cinq boutiques en son nom dans la région de Bar-le-Duc. Premier employeur privé du département, Bergère de France compte environ 300 salariés, dont 80 pour cent de femmes, d'une moyenne d'âge de 40 ans. "Nous, ce qu'on veut, c'est garder nos emplois. Si le tribunal de commerce accepte de nous placer en redressement pendant 6 mois, ça nous semble insuffisant, parce que nous arrivons dans la période creuse", a souligné la syndicaliste, "pessimiste", sur l'avenir de l'entreprise. Mais, selon elle, la direction s'est au contraire montrée "confiante" lors du comité d'entreprise, "en disant que la situation n'était pas catastrophique". "Cette procédure de redressement permettrait le gel des dettes actuelles auprès de ses fournisseurs puis l'étalement de leur remboursement ultérieurement", a notamment détaillé le PDG Jean-Louis Petit lors du comité d'entreprise, selon le procès-verbal consulté par l'AFP.

Sollicités par l'AFP, les dirigeants de Bergère de France n'ont pas souhaité s'exprimer. (AFP)

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