Bond de 30 pour cent des ventes de Furla, qui a fait le choix du luxe abordable "made in Italy"

Le groupe de maroquinerie italien Furla a publié mardi des résultats en hausse de 30 pour cent en 2015, en ayant choisi, selon son PDG, Eraldo Poletto, de jouer la carte du luxe abordable "made in Italy".

Depuis 2010, les ventes de cette griffe italienne, née en 1927 à Bologne (centre), ont plus que doublé (+126 pour cent), atteignant 339 millions d'euros. L'an passé, le chiffre d'affaires a notamment fortement progressé dans la région Asie-Pacifique (+53 pour cent) et aux Etats-Unis (+28 pour cent). La France a également connu une très forte accélération, avec un bond de 50,4 pour cent sur un an. "Furla est la seule marque d'accessoires Made in Italy sur le segment premium", a expliqué M. Poletto dans un entretien avec l'AFP.

Le Japon comme marché premier pour Furla

Furla offre à des prix considérés comme accessibles pour le segment du luxe -les sacs coûtent en moyenne de 250 à 500 euros - des produits qui empruntent à cet univers "en terme de créativité et de qualité", a-t-il ajouté. Le Japon demeure le premier marché de Furla, qui y réalise 23 pour cent de ses ventes, suivi de l'Italie (20 pour cent).

L'an passé, le groupe a ouvert 62 nouveaux magasins, notamment à Shanghai, Hong Kong et New York, portant à 415 le nombre de ses boutiques en propre. "En 2016, on devrait être autour du même" nombre d'ouvertures, a expliqué son PDG. Furla a par ailleurs vu le nombre de ses employés progresser de quelque 250 personnes sur un an, pour atteindre désormais 1.497. Côté rentabilité, le groupe n'a pas communiqué: M. Poletto a simplement indiqué qu'"il n'a pas de dette" et est "en très bonne forme".

La griffe italienne se diversifie de plus en plus, souhaitant devenir une marque complète "lifestyle". Parallèlement aux lunettes notamment, elle propose depuis l'an passé des chaussures pour femmes et une collection hommes. Et elle a signé début février un accord avec le groupe Morellato pour des montres.

Si un des concurrents américains de Furla, Michael Kors, dont les ventes sont sans commune mesure avec le maroquinier italien, a annoncé un chiffre d'affaires en nette hausse sur son exercice 2014/2015 (+32 pour cent), un autre, Coach, a vu ses ventes baisser de 12,8 pour cent. (AFP)