Bpifrance prend une participation dans le blog BonneGueule

La banque publique d'investissement Bpifrance a annoncé lundi avoir pris une participation minoritaire dans le blog d'une jeune société de mode masculine, lançé en 2007, BonneGueule, via son fonds Mode et Finance 2.

Le montant de la prise de participation du fonds Mode et Finance 2 dans la société n'a pas été communiqué. Cette entrée au capital du site se fait "aux côtés de business angels issus de la mode et de l'internet et va permettre à la société de se structurer, de poursuivre son développement multicanal et d'adresser les marchés export", selon le communiqué de Bpifrance.

Le blog revendique 3 millions de visiteurs annuels. Outre des conseils de mode dispensés sur le site, une ligne de prêt-à-porter masculine est commercialisée en ligne. Un premier point de vente en propre a été ouvert en 2015, suivi d'un second à Lyon en 2016.

"Bpifrance à notre capital rassure également nos partenaires historiques (banques mais également fournisseurs) et permet de voir encore plus loin quant aux perspectives de croissance à l'international", a fait valoir Elie Sebbag, chef des opérations (COO) de la société. La vocation du fonds Mode & Finance 2 de la banque publique est "de faire émerger de nouvelles marques et des nouveaux modèles de mode français". Il investit sur le long terme, en fonds propres ou en quasi fonds propres, dans des PME françaises indépendantes qui réalisent un chiffre d'affaires minimum de 500.000 euros.

BonneGueule rejoint un portefeuille qui comptait déjà cinq participations: Officine Générale, Adieu, Lemaire, Roseanna et Le Gramme, et "apporte aussi une dimension +tech+ clé pour cette industrie", souligne Bpifrance. Deux autres fonds de la banque publique investissent également dans le secteur de la mode: les fonds Patrimoine et Création 1 et 2 s'adressent aux entreprises plus matures avec un chiffre d'affaires supérieur à 5 millions d'euros, tandis que le fonds pour les Savoir-faire d'excellence (FSFE) s'adresse aux entreprises bénéficiant d'un savoir-faire rare, notamment les sous-traitants de la mode et du luxe. (AFP)