• Home
  • Actualite
  • Business
  • Bruno Saint Hilaire en redressement judiciaire

Bruno Saint Hilaire en redressement judiciaire

By FashionUnited

loading...

Scroll down to read more
Business

C’est l’une des dernières marques française de costume. Née en 1973, elle a connu son heure de gloire en tant que leader du pantalon élastifié. Mais aujourd’hui, la marque toulousaine est placée en redressement judiciaire, avec une période d’observation de six mois. L’entreprise, qui emploie 85 salariés, enregistre une perte de cinq millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 18, 2 millions d’euros. Elle cherche un repreneur.

La marque a connu bien des hauts et des bas. Son âge d’or, celui de l’essor de l’élasthanne sur lequel elle a surfé avec ses pantalons pour hommes extensibles, est bien révolu. Fondée par Bruno Le Cottier, elle avait déjà été placé en redressement judiciaire en 2010. Elle était alors propriétaire du fonds Activa Capital. Elle a été reprise début 2017 par son management : Fabrice Dorr, le directeur général, qui détient 80 pour cent des parts et Vincent Lefebvre, le directeur financier, ancien de chez Devanlay.

Ce fut une phase d’espoir, les nouveaux dirigeants ayant alors renégocié l’échéancier de la dette, apportant une bouffée d’oxygène à la marque. Bruno Saint-Hilaire avait même doublé son réseau de magasin fin 2018, en achetant 14 magasins SYM et 7 points de vente de l’enseigne Voodoo en liquidation. En plus de cette quarantaine de vitrines en France, la marque est diffusée auprès d’un résea u de six cents détaillants. Mais le passif de l’entreprise est trop lourd et sa dette continue de la plomber.

La marque cherche un repreneur

Voici une dizaine d’années, Bruno Saint Hilaire pesait encore 40 millions d’euros. Mais la marque a vieilli. Et s’était perdue dans des errances éloignées de son Adn, en lançant, notamment, une ligne féminine et en voulant proposer davantage de mode. La marque « à la papa » avait toutefois réussi à se recentrer, grâce à son tandem de dirigeants, sur son cœur de cible : le pantalon tout confort, et le travelwear, dans un esprit plus contemporain qu’auparavant. Des produits extensibles mais aussi infroissables et anti-taches, destinés à un marché à 70 pour cent masculin. Chaque vêtement propose en effet une ou plusieurs fonctionnalités qui se complètent : double stretch, infroissables, costumes lavables en machine, traitement déperlant, etc. L’ensemble fabriqué entre le Roumanie, le Portugal et le Maroc.

Bruno Saint Hilaire