Camaïeu: les syndicats demandent l’ouverture d’une enquête
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La bronca enfle chez les salariés de Camaïeu. Six syndicats, en France, en Belgique et au Luxembourg, se mobilisent pour dénoncer une «faillite organisée» des filiales belge, suisse et luxembourgeoise et appelle à une enquête.
L’inter-syndicale s’oppose de ce fait à la reprise de l’enseigne nordiste par son président actuel, Joannes Soënen, qu’elle accuse d’orchestrer la faillite des filiales pour sauver et renforcer la maison mère en France. « Notre intersyndicale transnationale France (CFDT, CGT et FO) Belgique (CNE et Setca) et Luxembourg (OGBL) s'est mise en place avec plusieurs revendications : Que notre Comité de Direction et sa hiérarchie actuels ne soient pas les futurs repreneurs de l'entreprise. Que la justice des trois pays ouvre des enquêtes sur cette "faillite" organisée » écrit le groupement dans un communiqué diffusé lundi 10 août.
La semaine dernière, le groupement syndical belge CNE dénonçait, sur la base d’échanges de mails de la direction financière, une stratégie visant à « siphonner » les fonds de la filiale belge, au profit de Camaïeu International , soit l’entité mère en France. Samedi, dans La Libre Belgique, le président de Camaïeu a catégoriquement réfuté les accusations de faillite frauduleuse. Il n'y avait aucune manœuvre derrière la circulation de la trésorerie, a-t-il souligné, ajoutant que « les filiales belge, suisse et luxembourgeoise de Camaïeu sont structurellement déficitaires ».
Le 17 août, le tribunal de Commerce de Lille Métropole doit se prononcer sur la reprise de Camaïeu. Les deux candidats en lice, Joannes Soënen et la FIB (Financière Immobilière Bordelaise), présidée par Michel Ohayon, n’ont pas présenté d’offres englobant les filiales.
Crédit : Camaïeu