Chaussures : Chaussea veut faire "revivre" la marque San Marina, liquidée en février

Paris - Chaussea, groupe spécialisé dans la vente de chaussures, a annoncé mercredi à l'AFP avoir racheté la "marque" San Marina, chausseur liquidé en février dernier, et souhaite la faire "revivre" via des corners dans ses propres magasins en 2024.

San Marina avait été placée en liquidation judiciaire avec cessation immédiate d'activité le 20 février par le tribunal de commerce de Marseille, ville où a été créée la marque en 1981, jugeant qu'"aucun projet de reprise sérieux n'a pu être soutenu" et que "les dirigeants actuels n'ont pu faire aboutir leur projet d'offre de réserve, faute d'investisseur".

L'enseigne comptait quelque 650 salariés, dans environ 160 boutiques. Mercredi, le groupe Chaussea a indiqué à l'AFP avoir "racheté la marque San Marina par une décision du tribunal de commerce de Marseille du 10 mai. La reprise ne concerne que les actifs incorporels à savoir la marque, le nom de domaine et les modèles déposés", est-il précisé.

Chaussea, qui se définit comme "leader de la distribution de la chaussure en France", compte près de 500 points de vente et plus de 4.000 salariés.

"San Marina dispose d'une très large notoriété auprès du grand public. Par cette acquisition, Chaussea ambitionne de faire revivre cette marque comme à la belle époque de Michel Scotto" son fondateur. "Notre objectif prioritaire est de proposer au public des produits Mode en cuir et de qualité. Nous prévoyons d'ouvrir au printemps 2024 des corners spécifiques San Marina dans les magasins Chaussea", a déclaré Gaetan Grieco, président fondateur du groupe Chaussea.

Cette enseigne, basée en Meurthe-et-Moselle, avait reçu en 2021 le feu vert de l'Autorité de la concurrence pour racheter 128 des quelque 500 magasins La Halle, chaîne de vêtements et de chaussures qui avait été placée en redressement l'année précédente.

A l'instar d'autres enseignes du secteur comme André, San Marina, avec un chiffre d'affaires estimé à 79 millions d'euros en 2022 mais un passif proche de 56 millions d'euros, avait notamment pâti des mouvements sociaux comme les gilets jaunes puis de la crise sanitaire de 2020 et ses conséquences, ainsi que de la concurrence de la vente en ligne et de l'inflation. (AFP)