Chiffres de l'habillement : un mois de novembre en baisse
Les derniers indicateurs conjoncturels du secteur textile-habillement révèlent une dynamique complexe pour le marché français. Selon les données provisoires collectées par l'IFM, le mois de novembre 2025 s'est soldé par un recul des ventes de 2,0 % en valeur par rapport à la même période l'année précédente (hors vente à distance).
Ce résultat s’inscrit dans un contexte de fragilité persistante pour la consommation de mode, marquée par une érosion de la fréquentation en point de vente physique (-1,5% selon les chiffres de l'Alliance du commerce pour le mois de novembre 2025), confirmant l’affaiblissement du trafic physique observé ces derniers mois. Comparativement à la période pré-pandémique, les résultats de novembre 2025 affichent un retrait de 7,0 % par rapport à novembre 2019, soulignant que le secteur n'a pas encore retrouvé ses volumes historiques d’avant-crise.
De mauvais résultats corroborés par l'analyse du Panel Retail Int. des enseignes de l’habillement (l’Alliance du Commerce), laquelle indique une baisse de leur chiffre d’affaires en magasin de -1,4% par rapport à novembre 2024.
Des disparités de performance selon les circuits de distribution
L'ensemble des acteurs de la distribution a été impacté par cette baisse d'activité commerciale, bien que l'ampleur du recul varie selon les cannaux. Les chaînes spécialisées accusent le retrait le plus marqué avec une baisse de 3,0 %. À l'inverse, les chaînes grande diffusion font preuve d'une meilleure résilience, limitant leur repli à 0,5 %.
Le clivage entre le commerce physique et le digital continue de s'accentuer. Alors que les ventes réalisées dans les magasins physiques ont diminué de 3,9 % par rapport à novembre 2024, le commerce en ligne (hors VAD) affiche une croissance robuste de 7,0 %. Ce transfert de consommation confirme l'importance cruciale de l'omnicanalité pour compenser la baisse de flux en boutique.
À l'approche de la clôture de l'exercice 2025, le bilan provisoire reste préoccupant. Sur les onze premiers mois de l’année, les ventes des distributeurs affichent une baisse de 1,3 % en valeur par rapport à 2024. Ce recul persistant sur le long cours met sous pression les marges des détaillants, confrontés à des coûts opérationnels stables, voire croissants, face à une demande atone.
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