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Chine: la dévaluation du yen favorise la production des grandes marques

By Anne-Sophie Castro

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La carte de l’approvisionnement global subit de profonds changements. La dévaluation du yen permettra aux grandes sociétés de retail de maintenir leur approvisionnement en Chine. Dix ans après le transfert de la production chinoise vers d’autres pays du sud-est asiatique -en raison des coûts plus économiques-le géant asiatique redevient attractif pour les grandes marques du secteur.

Au mois d’août, la Banque Populaire de Chine a fait sonner l’alarme auprès du secetur après avoir annoncé trois dévaluations de sa devise en moins de 72 heures. En trois jours, le yen a perdu 4,6 pour cent de sa valeur par rapport au dollar.

Cependant, la dévaluation du yen a eu une répercussion sur la monnaie des économies émergentes. C’est le cas de la Russie, où la perte de valeur de la devise a encore plus aggravé la dépréciation du rouble par rapport au dollar ces derniers mois, et de la Turquie. La situation en Chine a un impact négatif sur le Brésil ou d’autres pays d’Amérique du Sud comme le Chili. En un an, le real brésilien a accumulé une dévaluation de près de 30 pour cent.

Selon les économistes, la dévaluation du yen et la dés accélération de la production auront des impacts sur les salaires. D’ailleurs, la hausse des coûts du travail en Chine a été l’un des motifs pour lesquels de grandes marques distributrices de mode ont abandonné le pays et sont parties à la recherche d’une production low-cost dans d’autres régions du sud-est asiatique.

Le Bangladesh, le Cambodge et le Vietnam ont toutefois réussi à tirer leur épingle du jeu et augmenter leurs salaires minimums. Myanmar est le dernier pays qui a su, il y a à peine quelques jours, fixer un salaire minimum à ses employés, de quoi récupérer la confiance de ses clients.

Impact sur les géants de la distribution

Inditex, Nike, Levi’s ou encore H&M sont quelques-unes des marques internationales à concentrer une grande partie de leur production en Chine. L’espagnol Inditex, par exemple, dispose de 300 fournisseurs et 849 usines en Chine. En 2014, la société achetait en Chine 10,7 pour cent de vêtements de plus que l’an dernier.

La confection des mythiques jeans de Levi’s se divise entre 657 usines réparties dans le monde entier. Le géant asiatique héberge 30 pour cent de ses usines, soit 198, un chiffre bien supérieur aux autres pays. Dans le reste de l’Asie, Levi’s concentre 234 centres de production, tandis qu’en Europe, elle dispose de 97 usines, 53 en Amérique Latine et 24 en Afrique.

Nike réalise la majorité de sa production en Chine dans 180 usines. 229 732 employés travaillent sur 42,8 pour cent de la production de vêtements Nike, 37 pour cent sur les chaussures et 36,7 pour cent sur les produits d’équipement. Le reste de la production se fait dans 512 usines réparties dans 41 pays.

Quant à H&M, elle confie près de la moitié de sa production à la Chine. 43 pour cent des usines avec lesquelles la chaîne suédoise travaille sont situées dans le pays, ce qui correspond à un total de 840 usines et 374 fournisseurs. Son deuxième pôle d’approvisionnement est le sud-est asiatique. Le Cambodge ou le Vietnam concentrent un total de 552 usines, un chiffre légèrement supérieur au nombre de centres de production de la région EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique) qui compte un total de 534 usines travaillant pour H&M.

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