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Commerce spécialisé : 2023 commence bien dans un contexte social et économique tendu

By Florence Julienne

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Image: Unsplash. Bershka, Oxford Street

Procos, fédération représentative du commerce spécialisé, tous secteurs confondus, annonce un début d’année 2023 encourageant mais met en garde contre les risques de défaillances commerciales, inhérents à une conjoncture faite de mouvements sociaux, inflation, crise énergique et ambiance guerrière. Un appel au soutien du gouvernement est lancé.

Selon Procos, le chiffre d'affaires des magasins des enseignes a connu une croissance de + 7,5 pour cent en février 2023 vs février 2022. En cumul sur les deux premiers mois de l'année, l'activité est en croissance de + 9,4 pour cent par rapport à la même période en 2022. Mais, il faut rappeler, comme ce fut le cas pour le bilan chiffré du commerce de mode 2022 de l’IFM, que ces évolutions de chiffres d’affaires doivent être pondérées de la hausse des prix. Les augmentations des ventes en volume sont beaucoup plus limitées, notamment pour l'habillement (+ 5,5 pour cent) et la chaussure (+ 7,8 pour cent).

La baisse des ventes internet se poursuit par rapport à février 2022 dans tous les secteurs (-2 pour cent en moyenne pour le commerce spécialisé) à l'exception de la beauté-santé (+13,6 pour cent) et l'habillement (+ 9 pour cent). La fréquentation des magasins a été en hausse en février par rapport à 2022 de 6,5 pour cent, une fréquentation proche de celle de février 2019. Ce qui invite à déduire que les consommateurs sont toujours présents malgré le contexte, l’inflation, et les difficultés de mobilité (mouvements sociaux, carburants, etc.). En cumul, magasins plus internet, l'évolution de l'activité des enseignes est en hausse de 6,9 pour cent en février et de + 9 pour cent sur la période janvier - février.

Tant que la consommation tient, les difficultés de trésorerie sont repoussées

Selon Procos, le regard des enseignes est évidemment tourné vers un avenir très incertain à court et moyen termes. Pour l’activité du mois de mars, notamment, la poursuite des mouvements sociaux autour du projet de loi sur la retraite est préoccupante car toute difficulté dans la mobilité (carburant, grèves dans les transports, baisse du tourisme, manifestation…) a des conséquences sur les lieux et rues de commerce. Un contexte qui vient accroître les risques dans un moment où la fragilité de certains est élevée en matière de trésorerie.

Les défaillances actuelles de réseaux inquiètent car il ne faut ni considérer que la situation est générale, tous les réseaux ne sont heureusement pas en difficulté, ni sous-estimer les risques de multiplication des fermetures de points de vente ou de difficultés réseaux sous l’effet des hausses considérables de tous les coûts (en particulier l’énergie qui met en danger de nombreux acteurs, mais aussi les loyers, salaires, etc.).

Procos demande au gouvernement que tout appui nécessaire soit apporté aux enseignes

Les magasins des enseignes pourraient rencontrer des difficultés ponctuelles dans les prochaines semaines ou prochains mois, faisant ainsi courir le risque de « décommercialisation » territoriale à travers l’augmentation de la vacance commerciale. Procos estime que le gouvernement devrait envisager la mise en place d’une cellule de crise, réunissant l’écosystème (gouvernement, commerce, immobilier, finance, collectivités locales…), pour faire face aux difficultés actuelles, et en particulier si les mouvements sociaux devaient se poursuivre, compte tenu de leurs conséquences inéluctables sur les acteurs de l’activité économique territoriale.

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