Commerce spécialisé : un mois de mars fragilisé par un contexte social français tendu

Procos, fédération représentative du commerce spécialisé, dévoile un bilan mitigé de l’activité commerciale du mois de mars 2023. Si les enseignes ont en moyenne vu leur chiffre d’affaires légèrement augmenter, elles font face à une baisse préoccupante des volumes vendus.

Si Procos partageait des résultats 2023 encourageants, ce mois de mars, marqué par un contexte social tendu et la crise économique, a mis à mal les activités des entreprises de commerce.

En magasin, le chiffre d’affaires des enseignes a, en moyenne, connu une légère hausse de 1,9 pour cent, par rapport au mois de mars 2022. Le secteur de l’habillement réalise quant à lui un mauvais mois de mars et affiche une baisse de 1,1 pour cent de son chiffre d'affaires. Il en va de même pour le secteur de la chaussure avec un chiffre d’affaires en baisse de -2,2 pour cent.

Globalement, les enseignes sont confrontées à une baisse significative des volumes vendus : - 3 pour cent en mars 2023 comparé aux résultats affichés en 2022. Le rapport de Procos dévoile que les ventes web ont baissé dans de nombreux secteurs en mars. Elles sont toutefois en légère augmentation pour le marché de l’habillement (+1,8 pour cent) et de la chaussure (+3 pour cent). Pour rappel, en 2023, les chiffres de l'habillement affichaient une hausse du volume de ventes en ligne plus importante : + 9 pour cent par rapport à février 2022.

Procos insiste également au sujet de l’impact du contexte social actuel sur les ventes en magasins. Leur fréquentation, en particulier à Paris et dans les grandes villes, connaît une baisse de 3,5 pour cent par rapport à mars 2022. En février dernier, elle était en hausse de 6,4 pour cent, comparée à février 2023. Ce sont les centres villes qui sont le plus affectés avec une fréquentation inférieure à - 6,5 pour cent par rapport à février 2022.

La fédération alerte sur la détresse des enseignes de commerce, fragilisées par toutes les hausses de coûts (énergie, salaires, approvisionnement…). Procos explique que « dans un tel moment d’accroissement des coûts, seul le maintien de la consommation à un niveau élevé peut permettre de passer les nombreuses embûches, or cette consommation fléchit en mars. » Les enseignes subissent alors une hausse des prix, cumulée à une baisse du volume de ventes qui entraîne de nombreuses difficultés, notamment financières.

Dans ce contexte, Procos revient sur la nécessité de limiter la hausse des loyers commerciaux afin d'empêcher la fermeture de nouveaux magasins. « Plafonner l’indexation des loyers commerciaux pendant au moins un an supplémentaire et son application à toutes les tailles d’entreprises de commerce est un impératif qu’il faut solutionner dans les prochaines semaines. »