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Décision attendue sur l'avenir des chaussures Clergerie

By AFP

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Credits: Clergerie Facebook

Paris - La justice doit décider jeudi si l'américain Titan Footwear, seul à avoir maintenu une offre de reprise de l'emblématique chausseur Clergerie, pourra acquérir l'entreprise française en redressement judiciaire depuis le 29 mars.

Si l'offre n'est pas retenue par le tribunal de commerce de Paris, Clergerie devrait être placé en liquidation judiciaire. En difficulté financière, l'entreprise fondée en 1981 à Romans-sur-Isère (Drôme) par Robert Clergerie avait fait l'objet d'au moins cinq offres partielles, consultées par l'AFP, entre fin avril et fin mai.

Mais un seul candidat avait maintenu la sienne, Titan Footwear, filiale du groupe californien Titan Industries, Inc. Il se présente comme étant spécialisé dans la chaussure de "haute couture", avec des marques telles Daniel X Diamond et Badgley Mischka.

Titan Footwear indique avoir réalisé un chiffre d'affaires annuel brut de 50 millions de dollars en 2022, selon le plan de reprise enregistré mi-juin au greffe du tribunal de commerce de Paris et consulté par l'AFP. Il propose de racheter Clergerie pour 700.000 euros, avec des "investissements initiaux (relance activité et marque)" d'un montant de 6,5 millions.

L'entreprise s'engage à maintenir 45 pour cent des effectifs, soit 59 des 134 employés, en opérant des réductions importantes, notamment chez le personnel technique (opérateurs piquage, prototypage, montage, retouche, finition, etc).

"Ils se sont engagés à maintenir les effectifs pendant deux ans mais après, qu'est-ce qu'ils vont faire ? On a peur qu'ils gardent la marque et produisent intégralement à l'étranger", s'était ému auprès de l'AFP Christophe Chanron, délégué syndical CFE-CGC, au tribunal de commerce de Paris le 14 juin.

Si le groupe a promis de conserver une fabrication "minimum dans les ateliers de Romans", il compte s'adosser à une société espagnole dont "les collaborations se font en Inde, en Chine et au Maroc" pour délocaliser une partie de la production.

Ce serait une rupture historique pour le chausseur, qui était jusqu'ici l'un des derniers à fabriquer en France des chaussures en cuir dans son usine, tout comme Paraboot, J.M. Weston ou Heschung. De Lauren Bacall à Madonna, les plus grandes stars ont eu des Clergerie aux pieds.

Pendant son âge d'or, la maison avait exporté ses souliers jusqu'à Hollywood et sa boutique historique du centre de Paris vendait jusqu'à 11.000 paires par an. (AFP)

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