Des activistes organisent un happening pour dénoncer les travers de la fast fashion

À l’occasion du Black Friday, des associations se sont concertées, réunies et mobilisées, afin d’envoyer un message clair et net au ministre de l’Économie, Bruno Le Maire : Stop aux ravages de la fast fashion.

Jeudi 23 novembre 2023, devant le Forum des Halles de Paris, des activistes du collectif le Bruit qui court, accompagnés d’Alternatiba Paris et d’une coalition de huit associations (Action Aid France, Les Amis de la Terre France, Emmaüs France, Fashion Revolution France, France Nature Environnement, Halte à l’Obsolescence Programmée, Max Havelaar France et Zero Waste France) ont mené une action contre la fast fashion et ses impacts.

Ils et elles ont organisé une performance artistique pour visibiliser les atteintes aux droits humains et à l’environnement provoquées par l’industrie de la mode. Ce happening s’inscrit dans le cadre d’une campagne qui vise à interpeller le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, pour lui demander la mise en place d’une loi contraignant les marques à respecter les droits humains et l’environnement.

La performance artistique consistait à étendre en rythme des vêtements sur des cordes à linge, vêtements sur lesquels on pouvait lire les messages : « victimes de la mode » ou encore « nous consommons leur exploitation », maculés de liquide rouge et noir, symbolisant les violations de droits humains et les atteintes à l’environnement liées à la production démesurée de vêtements.

La mobilisation s’est étendue dans d’autres villes françaises - Lyon, Dijon ou Rouen -, avec des collages d’affiches sur des vitrines, dénonçant notamment les impacts environnementaux et sociaux de Shein, Primark, H&M et Zara.

Selon le communiqué, « seule une décision forte du gouvernement passant par une loi contraignante au niveau national aura un effet systémique qui améliorera vraiment les conditions de vie des travailleuses et travailleurs ». Et de citer la phrase prononcée par le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, aux Université d'été de l'économie de demain 2023 : « Il faut lutter contre les abus de la fast fashion ». Dont acte ?