Des manifestations en marge de l’assemblée générale d’Inditex pour dénoncer l'utilisation du transport aérien
15 juil. 2025
En parallèle de la tenue de son assemblée générale des actionnaires, le groupe Inditex a fait l’objet de critiques de la part d’une coalition internationale d’organisations non gouvernementales.
Les entités, parmi lesquelles Clean Clothes Campaign, FAIR et Public Eye, exhortent la multinationale espagnole à revoir sa stratégie logistique et à intervenir face aux accusations de manquements au droit du travail qui touchent des fournisseurs au Bangladesh.
Dans le cadre de la campagne, les organisations ont appelé à manifester devant le magasin Zara de la place de Catalogne à Barcelone (Espagne) et au Corso Vittorio Emanuele II à Milan.
Deux problèmes dénoncés
L’un des principaux points soulevés par les ONG est le modèle logistique de l’entreprise. Selon une enquête publiée hier par Public Eye, les émissions liées au transport et à la distribution d’Inditex auraient augmenté de 10 % au cours du dernier exercice, atteignant 2,6 millions de tonnes d’équivalent CO2.
Ces émissions, générées principalement par l’utilisation du transport aérien, représenteraient environ 20 % de l’empreinte carbone totale par vêtement de Zara. David Hachfeld, porte-parole de Public Eye, « exige » de l’entreprise « l’élimination totale et rapide de la mode aérienne », demandant aux actionnaires « d’exiger des données transparentes sur les vols de fret et des objectifs clairs vers un modèle logistique qui ne repose pas sur ces pratiques polluantes ».
Parallèlement, la coalition demande à Inditex d’user de son influence pour inciter ses fournisseurs au Bangladesh à abandonner les poursuites judiciaires qui pèsent sur quelque 3 000 travailleuses du secteur textile. Ces employées ont été poursuivies après avoir participé aux manifestations de 2023 pour réclamer une augmentation du salaire minimum. Les ONG qualifient ces accusations « d’infondées » et avertissent qu’elles contribuent à instaurer un climat de peur dans les usines des fournisseurs, entravant l’exercice des droits syndicaux et des droits fondamentaux du travail.
La coalition exige qu’Inditex utilise son pouvoir contractuel pour réclamer de ses fournisseurs l’abandon des poursuites, avertissant que les marques internationales « permettent la répression déléguée aux autorités du Bangladesh », et affirmant que « la lutte pour un salaire décent et l’exigence d’abandonner l’utilisation irresponsable de combustibles fossiles pour transporter des vêtements sont les deux faces d’une même lutte ».
Un contexte logistique difficile
Le débat sur la viabilité d’un modèle sans « mode aérienne » reste ouvert dans le secteur. Public Eye souligne le cas de H&M qui, selon ses estimations, limite le transport aérien à 1 % de ses expéditions, ce qui représente 5,2 % de son empreinte carbone totale. Cependant, la part du transport aérien varie en fonction du modèle économique et de la stratégie d’approvisionnement de chaque entreprise.
Inditex a précisé par le passé que le transport aérien n’est pas son mode de transport logistique prioritaire et qu’il y a recours ponctuellement dans des situations extraordinaires, notamment liées à la mode saisonnière et au réapprovisionnement rapide des produits. Les vêtements basiques et intemporels, selon l’entreprise, continuent d’arriver majoritairement par voie maritime.
Le contexte actuel renforce cette explication. Depuis fin 2023, les tensions en mer Rouge, aggravées par les attaques des rebelles houthis et la présence de piraterie dans la zone, ont augmenté les difficultés du transport maritime depuis l’Asie. Dans ce contexte, de nombreuses entreprises, dont Inditex, ont eu recours au transport aérien pour éviter les perturbations de leurs chaînes d’approvisionnement.
En effet, son modèle d’approvisionnement, conçu pour privilégier la flexibilité et la rapidité de réponse au marché, se révèle efficace d’un point de vue commercial, mais il introduit des défis importants lorsqu’il s’agit de progresser vers la décarbonation de sa logistique.
Selon le dernier rapport de développement durable de l’entreprise, les émissions liées au transport et à la distribution ont représenté 12,1 % de son empreinte carbone totale en 2023, contre 8,4 % en 2022.
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