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Dirigée désormais par Nathalie Tribouillard, Léonard fête à Paris ses 60 ans

By Herve Dewintre

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C’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour la maison de couture fondée en 1958. Une belle PME qui, mine de rien, réalise des chiffres tout à fait honorables aux quatre coins du globe, et notamment en Asie du Sud Est où les iconiques imprimés colorés, fleuris et surtout exclusifs (imaginés et concus en interne) – réalisés sur du jersey de soie - de la maison française font fureur: 100 millions d’euros de chiffres d’affaire rien qu’au Japon l’année dernière avec 80 points de vente auxquels il faut ajouter 10 points de vente en Corée. C’est la seule maison à qui on a demandé, au Japon, de réinterpréter le Kimono ce qui prouve les liens très spéciaux unissant la griffe à ce pays.

Pourquoi une nouvelle ère? L’anniversaire tout d’abord: 60 ans. Une date célébrée en grande pompe à Paris le mardi 26 juin dans le nouvel hôtel particulier de la maison au 31 rue Jean Giraudoux dans le 16eme arrondissement en présence notamment de Pierre Hermé, Thomas Alléno, Véronique Leroy, Christine Phung (la directrice artistique de la maison depuis 2016), Frédérique Bedos, Jean Christophe Grangé. Mais aussi et surtout une passation de pouvoir entre Daniel Tribouillard, fondateur de la griffe et sa fille Nathalie.

Equilibrer et diversifier les sources de revenus

Nathalie Tribouillard hérite donc d’une maison au savoir faire remarquable qui a d’ailleurs valu à Leonard de recevoir en 2007 le prestigieux label Entreprise du Patrimoine Vivant. Elle aura à gérer une entreprise de 35 personnes qui travaillent notamment sur la création et une quinzaine de personnes qui façonnent les fameuses impressions qui ont fait la renommée de la griffe. Ces quinze personnes officient à Milan (et non en France ou le savoir-faire semble faire defaut, d’apres la dirigeante qui s’est exprimée à ce sujet sur BFM TV, en ce qui concerne la qualité et le style d’imprimés privilégiées par la maison).

L’entreprise est rentable. Mais Nathalie Tribouillard vise plus grand. Tout d’abord il faudra exalter la renommée de la griffe en France: la maison est relativement peu connue dans l’hexagone. Et équilibrer les sources de revenu. Géographiquement tout d’abord: 100 millions d’euros au Japon et 150 millions dans le reste du monde. Stratégiquement ensuite. Le communiqué envoyé par la Maison aux rédactions ce jour fait une large place au parfum. La maison est également en discussion avec la faiencerie de Gien pour la vaisselle. L’art de la fleur, cher à Daniel Tribouillard offre en effet de superbes perspectives en terme de diversification. D’autant plus quand on connait le merveilleux terrain de jeu que renferment les archives maison: pas moins de 5000 dessins exclusifs dorment dans les placards de l’hotel particulier de la rue Jean Giraudoux.

Crédit photo: Leonard, dr

Leonard