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Don’t Call me Jennyfer demande à être placée en redressement judiciaire

By Florence Julienne

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Crédits: Crédit : Don’t Call Me Jennyfer (via Zmirov Communication)

L'enseigne de prêt-à-porter, Don't Call me Jennyfer, propriété de Sébastien Bismuth, président associé de DCM Jennyfer, également en charge de Celio et nouvel acquéreur de Camaïeu, requiert son placement en redressement judiciaire auprès du tribunal de commerce de Bobigny.

Et une de plus. Le tribunal de Bobigny devrait se prononcer le 28 juin, pour valider une période d’observation pendant laquelle les factures sont gelées et les employés en sursis, comme le signale Yann Rivoallan, président de la Fédération Française du Prêt-À-Porter Féminin, dans un post Linkedin.

« Première pensée pour les plus de 1100 collaborateurs inquiets, pour les clientes qui adorent la marque, pour leurs dirigeants qui ont fait un travail extraordinaire, mais qui sont rattrapés par tant de coups que prend la mode ». Selon lui, la bête noire, responsable de cette catastrophe (et, par extension, de celles qui s’abattent sur les enseignes françaises) est « Shein ».

Les boutiques à enseigne ont-elles encore un avenir en France ?

DCM Jennyfer a en effet multiplié les actions à même de séduire sa cible – les 10/19 ans -, à commencer par des collaborations, comme celle avec Ronisia dont nous nous faisions récemment écho, ou encore Lena Situation, McFly et Carlito, des points lourds en termes d’influence. À moins que cette recette, qui n’est pas sans engagement financier, ne suffise plus pour séduire les consommatrices.

À ce jour, DCM Jennyfer emploie 1 112 personnes, compte 220 boutiques à enseigne française (dont 39 pour cent d'affiliés) et 79 points de vente à l'étranger (franchisés ou affilés), qui ne sont pas concernés par ce qui se passe en France. Cette difficile étape peut être dépassée si un plan de continuation est validé ou un repreneur veut développer la marque. L'enseigne a de beaux arguments : elle est leader sur son secteur avec dix pour cent de part de marché, 40 millions de visiteurs par an dans ses magasins et 17 millions sur le digital.

« Cette période d'observation de six mois à compter de la décision du tribunal va permettre à l’entreprise de travailler sereinement sur toutes les options possibles pour préserver son activité et ses emplois. Nous remercions tous nos salariés et nos partenaires pour leur soutien dans ces prochains mois décisifs », a déclaré Emmanuel Locati, directeur général de Don’t Call Me Jennyfer, dans un communiqué.

Don't Call Me Jennyfer
Redressement judiciaire