Don't Call Me Jennyfer sort de redressement judiciaire
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Paris - L'enseigne Don't Call Me Jennyfer est sortie de redressement judiciaire, le plan de continuation de la direction ayant été accepté par le tribunal de commerce, a annoncé jeudi la marque de prêt-à-porter féminin par communiqué.
Ce plan, présenté en mai au tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis), prévoit "un investissement initial de 15 millions d'euros qui doit permettre à la marque de retrouver le chemin de la rentabilité" avec "l'arrivée d'un nouvel actionnaire", précise le communiqué.
Une "nouvelle équipe de direction intégrée au capital" - avec Yann Pasco comme directeur général et Jean-Charles Gaume comme directeur général adjoint - ambitionne de "transformer" l'image de la marque "et son offre produits afin de répondre aux attentes d'une cible de clientes plus large qu'auparavant".
"On veut préserver l'ADN de Jennyfer", qui a "15% de part de marché sur les 10-14 ans", avait déclaré Yann Pasco à l'AFP en avril, mais aussi "élargir la cible de clientèle" en se positionnant sur les 15-19 ans et les 20-24 ans. DCM Jennyfer avait été placé en redressement judiciaire en juin 2023, rattrapée par l'"augmentation soudaine des coûts cumulée à une inflation galopante" avec des conséquences sur le pouvoir d'achat.
Un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) avait mené à la suppression de 75 postes (60 au siège et 15 dans les entrepôts) sans fermetures de magasins. "En 2023, Jennyfer a déjà réussi à réduire ses pertes de moitié grâce à une gestion maîtrisée de ses coûts et de ses stocks", s'est félicitée la direction dans le communiqué publié jeudi.
Fondée en 1984, la marque française qui cible les jeunes femmes emploie 1.100 salariés et compte 220 magasins en France et 80 à l'international. Elle a déclaré avoir réalisé 250 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2023. (AFP)