DressX attire de nouveaux investisseurs
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DressX annonce le succès de sa levée de fonds (15 millions de dollars) qui va permettre à l’entreprise spécialisée dans le vêtement virtuel de continuer à se développer sur le marché des NFT et des médias sociaux.
Le Web3.0 n’a pas dit son dernier mot. DressX, société fondée en août 2020 par Daria Shapovalova et Natalia Madenova le prouve en attirant l’attention de nouveaux investisseurs. Le pari des deux entrepreneuses ukrainiennes, fines connaisseuses de la mode, a en effet justifié le succès d’une levée de fonds de série A de 15 millions de dollars menée par Greenfield Capital avec la participation de Slow Ventures, Warner Music, The Artemis Fund et Red Dao notamment.
Les fonds levés aideront l'entreprise, d’après le communiqué, à « assurer l'interopérabilité des actifs de mode numérique offerts par DRESSX, à améliorer les performances de l'application DRESSX et du marché NFT ». La start-up, qui se présente comme le principal fournisseur de mode numérique dans le Metavers, souhaite convaincre également l’ensemble des plateformes virtuelles – jeux ou réseaux sociaux – de la pertinence de son activité.
Pour rappel, DressX développe et propose des vêtements numériques. C’est-à-dire des tenues photo-réalistes. Les vêtements, une fois achetés sur le site ou l’application de la jeune pousse, peuvent être exportés pour être « portés » lors d’appels vidéo, en Réalité Augmentée, sur certains réseaux sociaux - ceux de Meta par exemple (Facebook, Instagram, WhatsApp et Horizon Worlds) – mais aussi sur quelques plateformes de jeux, telles que Roblox ou Zepeto, ou en avatars sur les plateformes de réalité virtuelle 3D décentralisée telles que Decentraland et Ready Player Me. 3 500 looks virtuels, imaginés par des designers de mode, sont actuellement disponibles. Ces vêtements, annonce la société dans le communiqué, seront également bientôt disponibles sur SnapChat.
En deux ans d’activité, la jeune entreprise a marqué les esprits, initiant un nombre conséquent de collaborations, non seulement avec plusieurs marques de mode et de luxe, mais également avec des géants tels que Coca-Cola, Meta ou encore Farfetch. La société faisait aussi partie des finalistes 2022 du LVMH Innovation Award dans la catégorie 3D/Virtual Product Experience & Metaverse. La force des deux entrepreneuses a consisté à conjuguer l’attrait d’une technologie nouvelle avec l’engouement du public pour la durabilité et l’écologie. C’est en effet à travers ce prisme plutôt inattendu que DressX défend le bien-fondé de sa production.
« La génération Y et la génération Z sont de plus en plus préoccupées par l'impact social et environnemental de l'industrie de la mode traditionnelle. Les vêtements numériques, en revanche, ne génèrent presque aucun déchet, empreinte carbone et produits chimiques lors de leur production. Aujourd'hui, l'industrie de la mode est le deuxième pollueur mondial juste après l'industrie pétrolière. Chaque saison, environ 30 pour cent des vêtements produits ne sont jamais vendus », rappelle à l’envie les deux fondatrices.
La mode virtuelle : meilleure alliée de l’environnement ?
Le « metacloset » serait-il l’antidote ultime contre à la pollution ? DressX en est convaincu. L’entreprise appuie sa démonstration sur une étude de Barclay Card affirmant notamment que 10 pour cent des consommateurs britanniques achètent des vêtements uniquement pour réaliser un cliché accrocheur sur les réseaux sociaux. Notre apparence sur les réseaux sociaux prendrait davantage d’importance que notre aspect dans la « vraie vie ». Les investisseurs sont d’autant plus sensibles à ces arguments qu’ils s’accompagnent de fortes perspectives de développement commercial, soulignées par Morgan Stanley, notamment sur Roblox – monde virtuel Web2 qui attire 50 millions d’utilisateurs actifs chaque jour.
« "La mode numérique nous passionne en tant qu'entreprise", confirme Jascha Samadi, associé fondateur de Greenfield. ". La mode est au cœur de nos identités, elle nous permet de nous exprimer. Comme nous passons de plus en plus de temps dans des environnements virtuels, les NFT et la technologie blockchain attestant une propriété numérique vont nécessaire faire partis de notre identité. »