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En Espagne, les vendeuses du groupe Inditex manifestent pour de meilleures conditions de travail

By Jaime Martinez

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Crédits photos : Manifestation à La Corogne (Espagne) des vendeurs et ouvriers du magasin Inditex. Image : Confédération intersyndicale galicienne, page officielle.

Des représentants du personnel et des employés des différentes chaînes du groupe Inditex – la multinationale espagnole propriétaire de Zara – se sont réunis dimanche dernier dans la ville de La Corogne (A Coruña, Espagne) pour manifester contre de mauvaises conditions de travail et en faveur de salaires décents. Selon les chiffres fournis par la Confederación Instersindical Galega (CIG), la manifestation a rassemblé près d'un millier de travailleurs du groupe textile.

Selon la CIG, la principale raison ayant poussé les travailleurs à manifester concerne la différence de traitement et l'inégalité des conditions de travail perçu par le collectif des travailleurs du retail vis-à-vis de celles exercées dans d'autres branches du groupe Inditex. Les employés considèrent que le travail qu'ils effectuent pour la multinationale textile n'est pas valorisé à sa juste valeur et que cela entraine une discrimination de fait entre les sexes, dans la mesure où les départements où les hommes sont plus nombreux, comme la logistique et les entrepôts, bénéficieraient de meilleures conditions de travail que les employés des magasins, dont la main-d'œuvre est majoritairement féminine. 

Cette situation, indépendamment de leur sexe, conduit l'ensemble des employés des magasins de la multinationale à devoir « lutter pour joindre les deux bouts ». Ils dénoncent également le peu d'empathie et le peu d'engagement que l'entreprise manifeste à leur égard, en tant que membres de leurs équipes, face aux hauts revenus et aux taux de profit volumineux que l'entreprise engrange. Amancio Ortega, fondateur et actionnaire majoritaire d'Inditex, a empoché, sur l'année 2022, un total de 1 718 millions d'euros de dividendes.

Crédits photos : Manifestation à La Coruña (Espagne) des vendeurs et travailleurs des magasins Inditex. Image : Confederación Intersindical Galega, site officiel.

« Nous sommes la face visible d'Inditex, mais les bénéfices sont distribués beaucoup plus généreusement dans d'autres entreprises du groupe », ont déclaré certains des manifestants dont les propos ont été relayés par la Confederación Instersindical Galega. Les travailleurs des magasins de la multinationale à Coruña, ville portuaire située au nord-ouest de l'Espagne, ont souligné que leurs salaires « sont gelés depuis des années » et qu'« ils ont même été réduits car les commissions ont été diminuées ». « Dans la province où se trouve le siège de la plus grande multinationale textile et où réside son principal actionnaire, qui est l'homme le plus riche d'Espagne, nous, travailleurs du commerce, avons de graves problèmes pour joindre les deux bouts », ont-ils résumé.

La défense de conditions de travail décentes et égales

Le groupe Inditex, dont le siège est basé dans la province de La Corogne, s'est montré ouvert à la négociation concernant les conditions de travail du collectif. Néamoins, la CIG a qualifié de « totalement insuffisantes » les offres économiques mises sur la table par les représentants de l'entreprise. Une absence d'accord face à laquelle, affirment-ils, ils n'ont trouvé d'autre issue que de descendre dans la rue pour défendre leurs revendications.

Les revendications de la CIG, au-delà de meilleurs salaires, comprennent des garanties plus importantes et de meilleure qualité pour permettre aux travailleurs de bénéficier de meilleurs horaires de travail, facilitant ainsi l'équilibre entre vie professionnelle et vie de famille. Ils demandent également à pouvoir bénéficier d'améliorations sociales déjà reconnues par la multinationale dans ses autres secteurs de travail, telles que des services de garde d'enfants, ou le « bono-comedor » (chèque-repas). Selon la CIG, Inditex a refusé catégoriquement de leur accorder ces avantages.

Cet article a initialement été publié sur FashionUnited.es. Il a été traduit et édité en français par Julia Garel.

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