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Fast Retailing abaisse ses prévisions annuelles de bénéfice opérationnel et de ventes

By AFP

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Tokyo - Le géant japonais du prêt-à-porter Fast Retailing (Uniqlo) a abaissé jeudi certaines de ses prévisions annuelles en raison notamment de performances décevantes au troisième trimestre, et a réaffirmé que ses chaînes d'approvisionnement en Chine respectaient les droits de l'Homme.

Pour l'ensemble de son exercice 2020/21 se terminant le 31 août, le groupe s'attend désormais à un bénéfice opérationnel de 245 milliards de yens (1,9 milliard d'euros), contre 255 milliards de yens précédemment. Il anticipe dorénavant des ventes annuelles de 2 150 milliards de yens (16,5 milliards d'euros), soit une hausse de 7 pour cent sur un an, contre 2.210 milliards de yens auparavant.

Le groupe a justifié ces révisions à la baisse du fait de performances inférieures à ses attentes au cours de son troisième trimestre (de mars à fin mai), notamment concernant ses marques Uniqlo et GU au Japon. Ces abaissements de perspectives reflètent aussi "l'impact négatif de l'expansion des infections au Covid-19 en Asie" sur les performances actuelles de Uniqlo International (hors Japon), a précisé Fast Retailing dans un communiqué.

Sa prévision de bénéfice net annuel est toutefois inchangée à 165 milliards de yens (1,3 milliard d'euros), ce qui représenterait une augmentation de 82,6 pour cent sur un an. Le groupe prévoit toujours de verser à ses actionnaires un dividende total annuel de 480 yens par action, comme pour l'exercice 2019/20.

Déception en Chine aussi

Entre mars et mai de cette année, Fast Retailing a réalisé un bénéfice net de 45,5 milliards de yens (350 millions d'euros), contre une perte nette de près de 10 milliards de yens sur la même période l'année précédente, marquée par les confinements en Europe et aux Etats-Unis et un état d'urgence au Japon. Son bénéfice opérationnel sur la période s'est établi à 59,9 milliards de yens, et ses ventes trimestrielles ont augmenté de 47,2 pour cent sur un an à 495,2 milliards de yens (3,8 milliards d'euros).

Ses ventes ont cependant été inférieures à ses attentes dans ses magasins Uniqlo et ceux de sa marque GU au Japon, à cause de périodes de fermetures plus longues que prévu dans le cadre de l'état d'urgence remis en place en avril dans une partie du pays face à la pandémie, mais aussi d'un certain manque d'attrait de ses nouveaux produits, a noté le groupe.

Fast Retailing souligne l'augmentation de ses ventes et de son résultat opérationnel dans ses magasins Uniqlo à l'étranger, en particulier en Chine, notant cependant là aussi une performance moins bonne qu'espéré, alors que "les habitudes de consommation évoluent vers d'autres segments, comme le tourisme intérieur".

Uniqlo est par ailleurs revenu dans le vert au niveau opérationnel en Corée du Sud, en Asie du Sud et du Sud-Est et en Océanie. Les ventes de la marque ont fortement progressé en Europe et en Amérique du Nord, mais Uniqlo a encore enregistré des pertes opérationnelles dans ces régions, quoique moins importantes que précédemment.

Enquête en France

Alors qu'Uniqlo est accusé de profiter du travail forcé des Ouïghours en Chine, et visé comme trois autres géants de l'habillement par une enquête judiciaire ouverte fin juin en France pour "recel de crimes contre l'humanité", sa maison mère ne s'est guère étendue sur le sujet jeudi.

Le directeur financier de Fast Retailing, Takeshi Okazaki, a déclaré lors d'une conférence de presse qu'il n'y avait pas de problème de droits de l'Homme dans les chaînes d'approvisionnement de la marque, sans préciser si elle utilisait du coton du Xinjiang. L'ouverture de cette enquête française n'a toujours pas été notifiée au groupe, a ajouté M. Okazaki. Si c'était le cas, "nous coopérerions totalement", a-t-il déclaré, disant espérer que cette enquête permettrait de "réaffirmer à quel point nous avons travaillé sérieusement sur la question de nos chaînes d'approvisionnement".

L'enquête menée par le pôle "Crimes contre l'humanité" du parquet national antiterroriste et qui vise aussi trois autres groupes de textile - l'espagnol Inditex (Zara), le français SMCP et l'américain Skechers - se fonde sur une plainte déposée en avril par l'association anticorruption Sherpa, le collectif Ethique sur l'étiquette, l'Institut ouïghour d'Europe (IODE) et une Ouïghoure ayant été internée dans le Xinjiang.(AFP)

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