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Macron confie à Lyne Cohen-Sohal une mission consacrée à la mode

By Herve Dewintre

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Les parisiens connaissent bien Lyne Cohen-Sohal : l'engagement politique (elle est membre du parti socialiste depuis 1974) mais aussi et surtout l' engagement continu auprès des acteurs de la mode de celle qui travailla durant 15 ans comme journaliste pour l’hebdomadaire ‘Le Nouvel Economiste’ avant de devenir à partir de 2001, une conseillère de Paris remarquée et appréciée, toutes obédiences politiques confondus, en tant qu’adjointe au maire de Paris chargée du commerce, de l’artisanat, des professions indépendantes et des metiers d’art. Une mission qui lui a permis de nouer des liens profonds avec certains créateurs de mode installés à Paris. Créateurs dont un nombre non négligeable ont d’ailleurs été activement soutenus par l’adjoint au maire grace aux Ateliers et aux Grands Prix de la Création de la Ville de Paris dont elle est la présidente.

Dans un communiqué publié ce lundi, Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique et Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication, qui identifient la mode comme "un enjeu culturel et économique majeur pour la France, une filière qui emploie 90 000 personnes dans notre pays et représente un marché de 30 milliards d'euros » ont annoncé confier conjointement à l'élue une mission visant à identifier les moyens de renforcer le développement culturel et économique de la mode et des créateurs français.

Lyne Cohen-Solal qui remettra ses conclusions aux ministres au printemps 2015 aura pour mission de dresser un diagnostic et d’adresser des recommandations sur les enjeux auxquels sont confrontés les acteurs de la filière. Les principaux axes concerneront tout d’abord l’enseignement supérieur de la mode en France avec une cartographie des acteurs, un diagnostic de l’offre de formation et de l'insertion professionnelle des étudiants.

L’enseignement de la mode :structurer le réseau ?

Parfois critiquées et minimisées par rapport à l’enseignement supérieure de la mode dans les écoles anglaises, belges et américaines, les écoles françaises, pourtant nombreuses et de qualité, devront-elles prouver leur bien fondé aux yeux du ministre ? Le communiqué indique en tout cas que Lyne Cohen-Sohal aura la tache de formuler des préconisations de "structuration du réseau afin d'améliorer les conditions de l'émergence, de la reconnaissance et du développement de jeunes créateurs de mode en France et de l'insertion professionnelle des étudiants »

Les autres axes du rapport concerneront l'écosystème de la mode, ses spécificités et ses zones de contact avec d'autres secteurs (comme celui du luxe, des métiers d'art ou de la création contemporaine), et enfin, la place et l’image de la mode en France : la mission se penchera sur l'enjeu économique et en termes d'emploi de cette filière et sur la dimension exportatrice de cette industrie dans un contexte international en pleine évolution. L’élue s’appuiera sur les services de la Direction Générale des Entreprises (DGE) au ministère de l’Économie, de l'Industrie et du Numérique et sur ceux de la Direction générale de la création artistique (DGCA) au ministère de la Culture et de la Communication.

Photo: Lyne Cohen-Sohal (au centre) lors d’une exposition sur la "nouvelle couture" organisée par Sylvie Maysonnave pour le salon Made in France

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