Gestion des déchets textiles : un milliard d'euros sur 6 ans dégagé par les éco-contributions des producteurs
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Paris - Le ministère de la Transition écologique a détaillé jeudi le fléchage du milliard d'euros qui sera dégagé sur la période 2023-2028 grâce aux éco-contributions des producteurs de la filière Textiles sur le principe du "pollueur-payeur", qui ira à la gestion des déchets de ce secteur.
Pour l'heure, "on réussit à collecter 35 pour cent des vêtements" en France avec "un phénomène de plafonnement", a noté le ministère. En parallèle, "les Français consomment en moyenne 60 pour cent de vêtements de plus qu'il y a 15 ans et les utilisent deux fois moins longtemps", a-t-il poursuivi, présentant la feuille de route de la filière Textiles qui devrait être publiée sous peu au Journal Officiel.
Cette feuille de route est le fruit d'une concertation d'un mois, en octobre dernier, entre le gouvernement, le public, des entreprises, des ONG, des collectivités locales, des associations de consommateurs et des acteurs du recyclage.
Réforme de la filière Textiles
La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (Loi AGEC) prévoit une réforme de la filière Textiles, qui entrera en vigueur au 1er janvier 2023, a expliqué Amélie Coantic, directrice de cabinet de la secrétaire d'État chargée de l'Écologie, Bérangère Couillard. Mme Coantic a détaillé les "cinq chantiers" qui seront financés par le milliard d'euros d'éco-contributions de la filière Textiles, filière à responsabilité élargie du producteur (REP).
Parmi ces mesures, "des bonus financiers" sous forme d'éco-contributions plus faibles pour les distributeurs de produits fabriqués à partir de matières recyclables et l'amélioration du réseau de collecte "notamment dans les territoires ruraux". Mais aussi des "forfaits réparations moins chers" de vêtements et de chaussures pour les consommateurs et le financement d'associations et entreprises travaillant dans la seconde main. En parallèle, un "éco-score" sur les étiquettes devrait être déployé fin 2023 à l'échelle nationale, a enfin rappelé Mme Coantic. (AFP)