H&M dopé en Bourse par ses résultats et ses progrès dans l'e-commerce

L'action Hennes et Mauritz (H&M) s'est envolée jeudi dans la foulée de la publication des résultats du deuxième trimestre attestant des progrès réalisés par le géant du prêt-à-porter dans sa conversion au commerce en ligne.

Aux prises avec une érosion des ventes et de la rentabilité après avoir tardé à prendre le virage numérique, H&M recueille les fruits des efforts consentis lors des derniers trimestres pour adapter son offre.

A la Bourse de Stockholm, le titre grimpait de près de 10 pour cent, tournant autour des 160 couronnes, dans un marché en hausse modeste.

Le groupe d'habillement bon marché a dégagé un bénéfice net de 4,5 milliards de couronnes (427 millions d'euros) sur la période mars-mai de son exercice décalé, stable sur un an, pour un chiffre d'affaires en hausse de 11 pour cent, à 57,4 milliards de couronnes.

Ces résultats sont globalement en ligne avec les estimations des analystes interrogés par le fournisseur d'informations financières Factset.

"Nous constatons que nos efforts de transformation portent leurs fruits, c'est un signe que nous avançons dans la bonne direction. A mesure qu'augmentent la satisfaction des clients et que les ventes progressent, nous accélérons le processus de transformation", a commenté le PDG du groupe, Karl-Johan Persson, lors d'une conférence de presse.

Les ventes ont progressé de 17 pour cent aux Etats-Unis, 25 pour cent au Mexique, 39 pour cent en Inde, 19 pour cent en Russie et 11 pour cent en Pologne.

En Allemagne, premier marché de l'industriel, le chiffre d'affaires s'est affaissé de 2 pour cent en monnaie locale, à 8,7 milliards de couronnes. H&M explique ce recul par la mise en route de sa nouvelle plateforme en ligne, affirmant que les revenus enregistrés sur le marché allemand en fin de trimestre "excédaient ceux de l'an dernier" sur la même période.

H&M indique avoir favorablement abordé la période estivale avec un chiffre d'affaires attendu en hausse de 12 pour cent en juin sur un an.

Et si sa rentabilité reste bridée par le coût de sa transition numérique, elle se redresse clairement.

La marge nette est ainsi quasi multipliée par cinq par rapport au 1er trimestre, à 7,8 pour cent contre 1,6 pour cent, encore loin néanmoins de son principal rival, le géant espagnol Inditex, propriétaire de Zara, qui pour des revenus équivalents a fait ressortir une marge de 12,4 pour cent lors de son 1er trimestre (février-avril).

Les ventes en ligne ont continué de grimper, en forte hausse de 20 pour cent en monnaies locales et de 27 pour cent en couronnes suédoises, et H&M a revu à la baisse le nombre de nouveaux magasins physiques qu'il envisage d'ouvrir cette année, 130 au lieu des 175 précédemment annoncés.

H&M fait donc mieux, signe que l'industriel "continue d'améliorer ses performances cette année et de gagner des part sur de grands marchés, même si la comparaison [par rapport aux trimestres précédents] est avantageuse", a indiqué dans une note la Banque Royale du Canada (RBC).(AFP)