H&M va enquêter sur les allégations d'abus de travail dans ses usines au Myanmar

Le géant de l’habillement suédois H&M s’apprête à enquêter sur 20 cas présumés d’abus de travail dans les usines de ses fournisseurs au Myanmar, selon l’agence Reuters. L’enquête fait suite à un rapport plus large de l’organisation caritative britannique Business and Human Rights Resource Center (BHRRC) qui a recensé 156 cas d’abus dans les usines de confection du Myanmar en 2023.

Le Myanmar, autrefois Birmanie, est l’un des principaux fournisseurs de vêtements dans le monde. Cependant, les conditions de travail au sein du pays se sont nettement fragilisées depuis la crise sanitaire et le coup d’État survenu en 2021.

D’après le rapport du BHRRC, les abus les plus fréquents dans les usines au Myanmar concernent la réduction et le vol des salaires, suivis par les licenciements abusifs, les rythmes de travail inhumains et les heures supplémentaires forcées.

En réponse aux allégations d'abus dans les usines de ses fournisseurs, H&M a déclaré à Reuters : « Tous les cas soulevés dans le rapport du BHRRC font l'objet d'un suivi et, le cas échéant, de mesures correctives par l'intermédiaire de notre équipe locale sur le terrain et en étroite collaboration avec les parties prenantes concernées. »

« Nous sommes profondément préoccupés par les derniers développements au Myanmar, et nous voyons des défis accrus pour mener nos opérations conformément à nos normes et à nos exigences. »

Quelques semaines plus tôt, Inditex a annoncé mettre fin à sa collaboration avec les fournisseurs installés au Myanmar. Le groupe espagnol n’a toutefois pas communiqué la date exacte de son retrait définitif, ni la liste de ses fournisseurs opérants au sein du pays.