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Inditex enregistre un bénéfice en forte hausse mais inférieur aux attentes

By AFP

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Inditex media centre

Madrid - Le géant espagnol du vêtement Inditex, propriétaire de la marque Zara, a engrangé un bénéfice en forte hausse l'an dernier, mais néanmoins inférieur aux attentes, en raison d'une baisse d'activité liée au variant Omicron lors du dernier trimestre.

3,24 milliards d'euros de profits en 2021

Le leader mondial de l'habillement a dégagé 3,24 milliards d'euros de profits sur son exercice décalé, qui s'est achevé le 31 janvier 2022, soit près de trois fois le chiffre de 2020 (1,1 milliard), fortement affecté par l'épidémie de Covid-19.

Son chiffre d'affaires a quant à lui grimpé de 36 pour cent pour atteindre 27,7 milliards d'euros, contre 20,4 milliards en 2020. Les ventes en ligne ont augmenté de 14 pour cent, pour atteindre un quart des ventes totales du groupe textile, précise le groupe dans un communiqué.

Ces résultats sont néanmoins inférieurs aux prévisions des analystes interrogés par le fournisseur d'informations financières Factset, qui tablaient sur 3,7 milliards de bénéfice et 28 milliards de chiffre d'affaires en moyenne.

Inditex explique cette différence par l'impact du variant Omicron, qui a affecté « significativement l'activité commerciale » de l'entreprise en fin d'année 2021, avec des fermetures temporaires de magasins dans plusieurs pays.

« La chute des ventes en magasin a provoqué un impact extraordinaire de 400 millions d'euros au quatrième trimestre », période marquée par une hausse des dépenses « associées à la campagne de Noël », souligne le groupe de prêt-à-porter dans un communiqué. « Après la baisse des cas de variants Omicron », les ventes ont retrouvé « une dynamique positive » à l'occasion du « début de la campagne printemps/été 2022 », assure-t-il néanmoins.

Inditex avait vu ses profits plonger en 2020 en raison de la crise sanitaire, qui l'avait obligé à fermer au cours du premier semestre 90 pour cent de ses magasins. Il avait ensuite retrouvé son niveau d'activité d'avant-crise, à la faveur de la reprise économique.

Perspectives assombries

Fin janvier, Inditex possédait ainsi 6 477 boutiques dans le monde, soit 5 pour cent de moins qu'il y a un an et 13 pour cent de moins qu'en 2019. Malgré cela, les ventes en boutique sont actuellement supérieures à celles de 2020 mais aussi de 2019, selon le groupe.

« Après deux ans de pandémie, ces résultats démontrent la grande capacité d'adaptation » de l'entreprise et de ses salariés  « à tout type de circonstances », a souligné dans le communiqué le président d'Inditex Pablo Isla, qui quittera ses fonctions le 1er avril. M. Isla, qui dirigeait le groupe depuis 2011, cèdera sa place à Marta Ortega, fille du multimilliardaire espagnol Amancio Ortega, fondateur et actionnaire principal d'Inditex. Cette dernière sera secondée par le nouveau directeur général, Oscar García Maceiras.

Ce changement générationnel, qui a fait naître des craintes chez les investisseurs, survient à un moment compliqué pour le groupe textile, dont les perspectives se trouvent assombries par la guerre en Ukraine et les sanctions prises contre Moscou.

Le géant espagnol, qui regroupe huit marques de prêt-à-porter, a en effet annoncé début mars la suspension de son activité dans ses 502 magasins et sur ses sites d'achat en ligne en Russie, l'un de ses principaux marchés au monde après l'Espagne.

Le groupe n'a pas précisé quel serait l'impact de cette décision sur ses ventes. Mais, selon les analystes, elle devrait rogner sensiblement les résultats de l'entreprise, qui réalise près de 10 pour cent de ses ventes et 8,5 pour cent de son résultat d'exploitation en Russie.

« La Russie est un marché très important pour Inditex », souligne auprès de l'AFP Alfred Vernis, professeur de stratégie à l'école de commerce Esade et ex-cadre du groupe textile, pour qui la guerre en Ukraine aura « un impact important » sur l'activité du groupe. En cause : les effets directs de la guerre, avec les fermetures de magasins, mais aussi ses effets indirects sur l'économie mondiale. « Les prix des aliments et de l'énergie vont augmenter et la part du budget consacrée à l'habillement risque de baisser », détaille-t-il. Une situation d'autant plus compliquée qu'Inditex va voir ses marges rognées par la hausse du coût des transports. « L'impact exact est pour l'instant difficile à évaluer car on ne sait pas combien de temps la guerre va durer. Mais le contexte ne pousse pas à l'optimisme », juge M. Vernis.(AFP)

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