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Jura : le seul candidat à la reprise du lunetier LOGO retire son offre

By AFP

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La société Cémo a annoncé mercredi renoncer à reprendre le fabricant de lunettes LOGO, basé à Morez (Jura), faute d'accord avec TAG Heuer, filiale du groupe LVMH et donneur d'ordre quasi exclusif de la société.

"J'ai retiré mon offre de reprise de LOGO, car la principale condition de cette reprise était que TAG Heuer signe avec mon partenaire un contrat de licence et ça n'a pas été le cas", a indiqué à l'AFP le PDG de Cémo, Pierre Verrier, seul candidat à la reprise. "Mon partenaire me semblait pourtant très sérieux, c'est l'un des cinq leaders mondiaux dans la distribution de lunettes", a-t-il ajouté sans souhaiter donner le nom de ce distributeur.

Le 15 novembre prochain, le tribunal de commerce de Lyon doit examiner la situation de l'entreprise LOGO qui avait été placée en redressement judiciaire en mai dernier. "Ce sera une liquidation pure et simple", prévoit Sébastien Mignottet, responsable du comité d'entreprise de la société. LOGO a été "assassiné par LVMH", a-t-il accusé.

La société jurassienne Cémo offrait de reprendre 34 salariés, les brevets et le patrimoine de LOGO. Le tribunal avait prolongé la période de redressement judiciaire du groupe pour permettre à Cémo de "préciser son offre". Le Groupe LOGO réalisait 40 millions d'euros de chiffre d'affaires grâce aux produits LVMH (97 pour cent pour TAG Heuer et 3 pour cent pour Fred). Mais en décembre 2015 le leader mondial du luxe a annoncé au lunetier qu'il lui retirait les licences TAG Heuer et Fred.

LVMH, a réaffirmé dans un communiqué que "TAG Heuer n'est aucunement responsable de la situation actuelle de la société LOGO mais a, bien au contraire, soutenu, autant qu'il était possible, cette société , qui gérait, il y a encore quelques années, près d'une dizaine de licence". Une cinquantaine de salariés et d'élus se sont rassemblés mercredi devant un "monument aux morts symbolique" érigé devant l'usine LOGO à Morez, a raconté Sébastien Mignottet à l'AFP. "Ce monument aux morts matérialise notre deuil. Nous enterrons nos emplois et l'entreprise", a-t-il dit.

Les noms des 172 salariés français de la dernière grande manufacture de lunettes françaises ont été inscrits sur le monument où ont été placardées les affiches "1896-2016 : LOGO, assassiné par LVMH" et "À la mémoire des travailleurs et du savoir-faire français tombé pour le capitalisme".

Les salariés ont prévu d'envoyer "une lettre de remerciements ironique" à LVMH et au Président de la République pour leur dire "merci de ne pas avoir bougé pour nos emplois et de nous avoir laissé mourir", a confié M. Mignottet. (AFP)

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